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Helios

Helios

Tous les commentaires de ce membre (98 publications)
Je ne suis pas économiste, mais il me semble évident qu'un indicateur comme le
pourcentage de dépenses publiques par rapport au PIB ne peut qu'être imparfait :
comment décrire un système multidimensionnel comme l'économie avec une seule variable ?
Cet indicateur souffre aussi du fait que les dépenses publiques n'englobent pas les
mêmes choses suivant les pays. Si on compare la France aux Etats-Unis par
exemple, la proportion de dépenses publiques dans les dépenses totales de santé
et d'éducation est bien plus élevée en France qu'aux Etats-Unis. Pourtant ce sont
des dépenses quasiment obligatoires (à des degrés divers).
Il serait donc intéressant, au lieu d'avoir seulement
   A = dépenses publiques
d'avoir aussi
   B = dépenses publiques + dépenses de santé et d'éducation non couvertes par
A
On aurait forcément B > A, mais la différence B-A serait bien plus forte aux Etats-Unis qu'en France.
On peut aussi discuter le concept de "public". Aux Etats-Unis par exemple la santé et l'éducation sont fortement impactées (dans le sens de l'augmentation des coûts) par un ensemble de lois. Dans la santé ces lois restreignent la concurrence entre les compagnies d'assurance (et peut-être aussi les professionnels de la santé). Dans l'éducation elles facilitent l'obtention de prèts, par l'impossibilité de se débarasser de sa dette par une faillite personnelle (donc le banquier n'hésite pas). Donc à l'arrivée on a des dépenses "privées", mais quand même fortement influencées par l'intervention publique.
 On peut aussi remarquer que dans les deux cas on obtient à l'arrivée un
endettement massif. On parlait il y a quelques années de 1000 milliards $ de dette étudiante aux Etats-Unis, qui est un frein au développement de l'économie, en retardant la formation de familles ou l'achat immobilier. Les dettes pour la santé sont énormes aussi. En France les dettes pour financer les soins ou l'éducation sont plutot reportées sur les organismes étatiques.
Pour conclure, je pense que le seul indicateur "pourcentage de dépenses publiques par rapport au PIB" est très insuffisant. Il faut y inclure une description des diverses composantes de ces dépenses, le total des dépenses correspondantes privées, et la façon dont ces dépenses privées sont impactées par les politiques publiques.

Bah pour les Russes ce n'est pas trop grave. Une petite augmentation du prix du gaz et le problème est règlé.
C'est sans doute vrai, mais l'effondrement du système social français se situe au milieu d'autres effondrements aussi voire plus catastrophiques, et peut-être parmi de futurs autres carrément cataclysmiques (effondrement des monnaies € et $ ?). En ce qui concerne l'effondrement américain, voir par exemple
http://www.dedefensa.org/article-la_psychologie_us_contre_son_gouvernement_15_03_2013.html
On me dira que c'est peut-être une conséquence d'une autre forme de socialisme que la nôtre.
Je me suis amusé à calculer d'où venait l'augmentation de mes factures d'électricité ces 3 dernières années. Je ne me souviens plus des chiffres exacts, mais l'essentiel de l'augmentation venait des taxes, le plus souvent avec prétexte écologique (subventionner les énergies propres).
Les hauts dirigeants des grands groupes énergétiques et ceux de l'état n'ont qu'un seul but dans ce domaine: nous soutirer un maximum de fric. D'ailleurs ce sont les mêmes (ou plus exactement ils font partie du même monde) comme le montre l'excellent livre "l'Oligarchie des Incapables".
Nous soutirer du fric oui, mais en nous culpabilisant. Le supplément à payer sera justifié par un "excès" de consommation, mauvais pour la planète. On sera donc censé payer honteux.


Le plus urgent c'est que la France déclare son indépendance.

Si on imagine un flux encore plus massif d'€ des pays du sud de l'Europe vers le nord, venant de gens soucieux de protéger leur capital, cela ne va-t'il pas à terme plomber la valeur du dit € ? Car la quantité d'€ alors en circulation dans les pays du nord deviendra nettement excessive, produisant le même effet qu'une "impression" massive.


Il n'en reste pas moins que cette notion de PIB est extrèmement contestable, ou alors on l'interprète mal. J'en veux pour exemple le cas de l'Espagne, les chiffres se trouvent là
http://www.les-crises.fr/pib-trimestriel-espagne/
On y apprend que le PIB de l'Espagne au 4ième trimestre 2012 est le même qu'en 2006 (en euros constants). Pourtant en 2006 c'est l'euphorie, en 2012 la catastrophe, chomage monstrueux, etc....
Même PIB, situations radicalement différentes.


Je pense que la raison principale n'est pas là, même si ceux qui ont conduit il y a 30 ans comme moi font la différence avec aujourd'hui.
La raison principale est expliquée dans cet excellent article des Echos
http://www.lesechos.fr/opinions/chroniques/0202617682098-il-faudrait-etre-fou-pour-epargner-moins-544073.php
"Il faudrait être fou pour épargner moins"
article qui ne contient que des banalités, mais aujourd'hui c'est rare de voir écrites ou même comprises des évidences.

En ce qui me concerne, je pense que la prochaine voiture que j'achèterai coutera la moitié du prix de la précédente, en tous cas c'est l'objectif que je me suis fixé.


Ce qui est bizarre c'est cette notion de "nationalité" appliquée aux banques. C'est un concept bizarre pour des gens censés vouloir la disparition des frontières et la liberté totale de circulation des capitaux. Cette "nationalité" ne semble avoir de sens que quand il faut éponger des dettes, à ce moment-là on demande des comptes à des gens qui ont rarement pris part aux décisions des banques en question, les rendant solidaires. Est-ce que BNP ou CA m'ont demandé mon avis avant de faire des investissements pourris ?


Ce qui serait plus parlant, puisque les pays européens ont des démographies différentes, c'est de mettre le rapport entre le nombre des retraités et le nombre des actifs.