Ce point périodique sur ce qui constitue une composante importante de beaucoup d’épargnants en France,
l'immobilier et en arrière plan, la dépense pour acheter ou louer son logement principal,
ne marque aucune amélioration de la situation présentée dans le point précédent :- Les ventes de logements neufs par les promoteurs ont chuté de 28% en 2012 par rapport à 2011, et sont à leur plus bas niveau en 16 ans selon le dernier rapport de la F.P.I (fédération des promoteurs immobiliers) consultable ici. Les ventes à destination des investisseurs individuels connaissent même un véritable effondrement (-42%).
La tendance ne s’infléchit pas au début 2013, avec une nouvelle baisse des mises en chantier
- Au niveau global, sur les logements anciens, l’assiette des droits de mutation connaît une chute très marquée (-30% pour la moyenne à trois mois) :
(graphique : Jacques Friggit / CEGDD)

- Les prix ne sont pas encore dans une dynamique fortement baissière contrairement au nombre de ventes (graphique : Jacques Friggit / CEGDD)

Toutefois, au vu de l’importance de la chute du nombre de ventes, comparable à celle observée en 2009, cette accélération baissière a toutes les chances d’intervenir dans un délai inférieur à un an. Le journal « les échos » mentionne déjà une baisse des prix de 5% en huit mois à Paris (lien). Tout ceci impacte directement les stratégies pour logement principal (acheter ou louer).
Un commentaire pour finir sur le "plan d'urgence pour le bâtiment" adopté récemment par le gouvernement et ses vingt mesures (vous en trouverez ici le détail) :
Soyons clairs : ce plan est en très grande partie de la poudre aux yeux, et ne contient absolument aucune mesure à l'attention des investisseurs en immobilier.
La seule mesure quelque peu intéressante est le moratoire de deux ans sur les nouvelles normes, qui permettrait d'abaisser un peu (si ce n'est pas un simple voeu pieux) les coûts de construction.
Pour le reste, il n'y a aucune incitation fiscale ou même mesure de compensation face au durcissement de la fiscalité des revenus et plus-values et de la règlementation de plus en plus contraignante sur les loyers. L'essentiel des mesures (d'un montant d'ailleurs très réduit) est destiné au logement social et aux organismes publics et parapublics. Quelques entreprises pourront quand même profiter de la prime à la rénovation énergétique de 1350€...Je pense par exemple à la small cap "Installux", cotée sur l'Eurolist C, qui a par ailleurs un bilan et un historique excellent. Mais il faudra attendre plus de détails sur cette mesure (taux de subvention, nombre de ménages éligibles...etc).
Pour le reste, les investisseurs doivent être conscients qu'aucune de ces mesures ne viendra soutenir la demande du secteur privé en immobilier, et encore moins les prix du marché : Une baisse des prix de plus en plus rapide est donc pour moi probable dans les trimestres à venir en France, en particulier en région parisienne.