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Voler pendant 10 minutes dans les airs comme dans JAMES BOND, c'est possible

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David Mayman, PDG de Jetpack Aviation, en pleine séance de travail.

Jetpack Aviation affirme qu'il a conçu le premier vrai jet pack au monde qui mérite ce nom. Le PDG David Mayman revient sur le lancement de leur jet pack JB-9.


Même si tous les hoverboards, les voitures sans chauffeur et tous les gadgets portables ne vous ont pas convaincu, le JB-9 pourra peut être vous faire changer d’avis. En tout cas, la science-fiction a mis un pied dans le monde réel.

Ça y est. Nous y sommes enfin. Le jet pack nouveau est arrivé.

Pour son fabricant, Jetpack Aviation, basé à Van Nuys (quartier de Los Angeles), le JB-9 est le « seul vrai Jet pack du monde ». Le PDG et l’appareil ont fait leur coming-out la semaine dernière, lors d'un premier vol public autour de la Statue de la Liberté.



Il y a, bien entendu, de nombreux autres appareils qui revendiquent le label « jet pack ». Mais le JB-9 est « différent de toute autre chose qui a été piloté, ou qui a historiquement volé », explique David Mayman, PDG et pilote d'essai.


Le JB-9 est le produit de dix années de collaboration entre David Mayman et Nelson Tyler, une aventure qui sera relatée dans un documentaire à venir et intitulé Own the Sky. Tyler est sans doute le plus connu des deux, pour une raison assez normale, puisqu’il a été un inventeur star à Hollywood, où ses outils et ses innovations pour les caméras lui ont valu trois Oscars venus récompenser ses prouesses techniques.

David Mayman et Nelson Tyler
David Mayman et Nelson Tyler.

Tyler a également été le cerveau derrière la fameuse Rocket Belt, une « ceinture fusée » développée dans les années 1970. Inspirée par la rocket belt de Bell, qui est apparue dans Thunderball, un James Bond de 1965, la version de Tyler a connu une longue carrière dans les films et à la télévision.

Les autres "jet packs" 

Mais, comme pour la plupart des autres jet packs, la rocket belt avait de sérieuses limitations. L’autonomie en vol était de moins de 30 secondes, ce qui explique pourquoi elle n’est pas sortie des studios d’Hollywood. Aujourd’hui, le JB-9 a une autonomie en de vol de dix minutes, voire plus.

D’un autre côté, il y a Yves Rossy, surnommé « Jetman », et son équipe à Dubaï qui volent en wingsuit, munie d’une aile rigide de 2,4 m d'envergure et propulsée par des mini réacteurs. Cependant, ces jetmen sont obligés de partir depuis un hélicoptère, tandis que le JB-9 offre de véritables décollages et atterrissages verticaux. Selon David Mayman, le JB-9  peut presque se poser sur une pièce de monnaie.

Enfin, le Martin Jetpack est peut-être le candidat le moins convaincant pour le titre ; ce n’est ni un jet, ni un pack. « Ils ont appelé cela un jet pack, car c’est un terme de marketing sexy », s’amuse Mayman. « Mais c’est en fait un moteur à piston à essence qui entraîne des ventilateurs carénés. »

De plus, l’engin fait la taille d'une grande moto, ce qui rend son transport impossible pour un seul homme. « Effectivement, c’est un drone », poursuit Mayman, « et puis ils ont mis un homme à l'intérieur. »

Le seul bon jet pack déjà produit, tout du moins par rapport aux normes de Mayman, était la Rocket Belt de Bell Aerosystems et de Williams International, la fameuse « ceinture jet » des années 1960. Mais elle était extrêmement lourde, et avait à peine dépassé la phase de R&D.

Moteurs à réaction miniaturisés

Le JB-9, contrairement au Martin Jetpack, utilise des versions miniaturisé des moteurs à réaction qui font voler un 747 ou un Rafale. Contrairement à l'ancien dispositif de Bell et Williams, le JB-9 est assez léger pour être transporté par un seul homme, et assez compact pour tenir sur le siège arrière d'une voiture. Pour alimenter ces moteurs, le JB-9 dispose également d’un éventail de combustibles, du diesel au kérosène. David Mayman affirme que la plupart des avantages du JB-9 en termes de performance ont pu être obtenu grâce aux récents progrès accomplis dans la technologie des moteurs à réaction.

Mais il reste toujours cette éternelle question concernant les jet packs : Comment faites-vous pour ne pas vous brûler les jambes ? « Ce n’est vraiment pas chaud », insiste le pilote d’essai. « Je peux voler en short ! » La raison c’est que l'échappement se mélange avec l'air ambiant presque instantanément.

Un autre atout de ce « vrai » jet pack est sa performance dans les vents violents et les turbulences. « Nous n’avons pas d'ailes, alors quand nous volons dans des vents soufflant à 30 ou 40 mile par heure (50 à 65 km/h), nous les sentons à peine. »

Tout cela fait plus qu’entrevoir au JB-9 de potentielles applications pratiques. Mayman est particulièrement impatient de voir l’engin entre les mains de secouristes, qui pourraient survoler plusieurs kilomètres de terrain accidenté beaucoup plus facilement qu’en hélicoptère. Mayman explique qu’il a déjà plusieurs sollicitations - sans surprise - d’Hollywood, de particuliers et d’organisateurs qui sont intéressés par la mise en place d'une championnat de courses de jet pack. On croise tous les doigts.

Cependant, il existe quelques bémols et d’évidents problèmes de sécurité. Même si la conception est aboutie, le JB-9 reste un prototype, et la production même à une petite échelle commerciale appartient encore au futur. Le PDG est d’ailleurs incapable de spéculer sur le prix éventuel de ses unités.

David Mayman est également la seule personne qui n’ait jamais volé aux commandes du JB-9. Son vol autour de la Statue de la Liberté a pu être réalisé après une courbe d'apprentissage parfois rocailleuse, admet-il, avec des dizaines de vols d'entraînement sur deux ans et retenus par un système de de sécurité. Une formation plus rapide serait essentielle pour faire adopter l’engin dans le monde réel.

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Au niveau règlementaire et légal, David Mayman indique que les JB-9 pourraient être vendus dès demain, en vertu de la classification ULM de la Federal Aviation Administration. Toutefois, reconnaissant que c’est une forme de vol particulièrement risquée, Jetpack Aviation veut soigneusement sélectionner et former les pilotes potentiels. Même Mayman n'a pas pu voler aux limites d'altitude de la machine, puisque l'ensemble du système de parachute prévu n’est pas encore opérationnel.

Malgré toute la demande du marché pour un véritable jet pack, Mayman déclare que le JB-9 a toujours été un projet passion. C’est un pilote d’avions et d’hélicoptères avertit, mais il souligne que ce n’est rien en comparaison de l'expérience du jet pack. « Il devient une partie de votre corps. »

« Ah, c’est extraordinaire », exulte Mayman. « C’est comme une mobylette dans le ciel. C’est si maniable. Tout ce que vous avez à faire, c’est penser - je veux aller à gauche. Et vraiment, vous ne faites rien, et il va juste à gauche. »

Allez, on se refait un petit tour de jet pack au-dessus d’un étang en Californie :

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