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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Qui est l'homme le plus riche du monde ?... POUTINE nous dit le journal CAPITAL

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Voilà une information intéressante, qui mérite un développement.

Parlant richesse nous pensons, peut-être à tort, économie. Revisitons la réalité de l’économie, quelque soit le lieu ou l’époque.

L’économie :

  • 1° – Le point de départ est un besoin vrai, porté par ce que l’on appelle une clientèle.
  • 2° –Il génère des compétences susceptibles de proposer une solution pour le besoin exprimé.
  • 3° – Ces compétences œuvrent normalement dans un cadre concurrentiel, mais porteur d’un bénéfice.
  • 3 bis – Le bénéfice est capitalisé pour pérenniser l’activité, voire en développer de nouvelles.
Donc, l’économie c’est trois socles : le besoin, la compétence, le bénéfice et sa capitalisation.

Une telle simplicité ravit. Oui mais voilà, le système affronte régulièrement des addictions ou des maladies mortelles pour lui.

Avant d’en comprendre les dysfonctionnements rappelons que l’économie se met en place naturellement, librement. Ce n’est qu’à condition qu’elle préserve cette liberté qu’elle s’épanouit et se développe.

Le rythme de l’économie est plutôt lent, laborieux. Il faut le temps que les informations circulent, que les solutions voient le jour.

Lorsqu’un nouveau besoin crée une nouvelle économie, que le temps de gestation s’est écoulé, celle-ci peut être très rapidement copiée ou encadrée, paralysée. Même, et le plus souvent, par des compétiteurs internes indélicats.

Sans avoir la prétention de faire une liste exhaustive, voici quelques pièges qui attendent l’économie. Ils s’attaquent à l’un ou à plusieurs des trois socles que nous avons définis. Ils sont de deux ordres, les pièges internes, les pièges externes.

Les pièges internes, mis en place par les opérateurs économiques eux-mêmes.

Concernant le premier socle, le besoin, il s’agira de fabriquer de toutes pièces un besoin objectivement inutile ou de tromper la clientèle sur sa nécessité. Ainsi se mettra en route une chaîne économique inutile, qui ne pourra à terme que s’effondrer.

Une variante consiste à falsifier la solution d’un vrai besoin, rendre un faux service, vendre un produit toxique. Là aussi la vérité finira par apparaître et la fin ne sera pas glorieuse.

Concernant le deuxième socle, la compétence. C’est bien sûr l’incompétence, volontaire ou involontaire, qui est le danger. Ce piège est si intimement lié au fonctionnement même de l’économie que certains le confondent avec la concurrence. Or, ce n’est pas le cas. L’incompétence découle au mieux de la bêtise, au pire de l’escroquerie, ce n’est pas un effet de la libre concurrence.

Concernant le troisième socle, le bénéfice, c’est là que sont les principales difficultés. Le bénéfice est vital, or il peut disparaître. Mais il peut aussi être dévoyé, utilisé à d’autres fins que l’économie de l’entreprise.

Dans tous les cas son absence est mortifère pour l’économie. Sa préservation forcée conduit à de graves manquements, tels que le monopole et la corruption qui va avec, détruisant surement l’économie. Le pire, dans ce cas, est l’illusion d’utilité immédiate que peuvent avoir de telles attitudes.

On le voit, les opérateurs de l’économie peuvent représenter eux-mêmes un danger pour cette activité. Leur éducation à ce sujet est essentielle, rien ne laisse supposer qu’elle soit performante à ce jour.

Les pièges externes, mis en place par des forces en conflit naturel avec l’économie.

Ici nous entrons dans les effets connexes de l’incorporation de l’économie à l’organisation sociale. L’économie ne fait pas tout. Elle ne peut pas être le seul lien social. Cependant, sans économie rien ne peut exister.

De ce fait, les autres pouvoirs, politiques, religieux, philosophiques, culturels, scientifiques, etc… voudraient maîtriser l’économie. Dans cette optique ils n’ont de cesse d’intervenir, de lui compliquer l’existence. Là aussi, les solutions qu’ils emploient ont une particularité systémique : elles donnent l’impression d’apporter immédiatement un avantage, alors qu’à terme elles introduisent la mort.

Concernant le premier socle, les pouvoirs concurrents externes vont soit dénigrer la réalité des besoins, soit même carrément inventer de toutes pièces de faux besoins, les planifier. Inutile de dire que cela va mal finir.

Le déni de la réalité du besoin est une constante pour les pouvoirs non économiques. Leur outil de communication sur ce point est une variante perverse de la publicité : la propagande.

Concernant le deuxième socle, la compétence. Très spécifiquement lors d’interventions externes, la compétence — la sélection par la valeur — est remplacée par la cooptation, la sélection par le réseau. Ce que Paulo Coelho appelle « la banque des faveurs ».

Les pouvoirs externes à l’économie font une fixation sur l’introduction dans le corps économique d’éléments incompétents mais dévoués à leur cause. A chaque fois cela finit en drame. Sans pour autant que la méthode soit remise en cause.

Concernant le troisième socle, le bénéfice. Disons que c’est le pompon. Tous les autres pouvoirs souhaitent s’accaparer les bénéfices de l’économie, dont ils ne perçoivent que la particularité annexe et marginale : le pouvoir d’achat.

C’est tout particulièrement le cas des deux pouvoirs armés que sont la politique et la religion. Le premier montrant ses fusils et sa loi, le second ses lavages de cerveau et aussi ses lois.

Une remarque particulière pour « les économistes » qui sont à l’économie ce que les critiques et les supporters sont au football. Ils parlent sans jamais agir. Ils feraient mieux de se taire, bien souvent. Les solutions qu’ils préconisent doctement n’ayant pour effet que de brider la liberté, sans laquelle pourtant il ne peut pas y avoir d’économie pérenne.

Conclusion

Chaque fois qu’un groupe, ou une personne, intervient par la force dans le déroulement naturel de l’économie, par la loi ou par la corruption, il ruine l’économie.

Bien souvent cette ruine correspond, éphémèrement, à un enrichissement indu, plus ou moins important, de l’intervenant.

Tout cela permet de prédire à Poutine, qui n’a pu que s’enrichir par la force sur le dos de l’économie de son pays, une fin difficile.

Les prémices sont en cours. C’est certainement ce qui le rend agressif. Dans ce genre de situation la sortie est le plus souvent une guerre, dont le fracas masque l’échec du fauteur de trouble.

Contre exemple

L’économie, naturelle, clairvoyante, vierge de toute intervention liberticide, intérieure ou extérieure, s’observe à l’occasion de mutations nouvelles.

Ainsi Bastiat, qui s’exprime au milieu du 19ième siècle, est-il le fruit de la novation des manufactures. Cent ans plus tard, le même homme n’aurait pas pu discourir aussi clairement.

Ainsi Edouard Leclerc, qui s’exprime lors de la grande novation de la distribution, est-il le fruit d’un processus alors nouveau qu’il est le seul à avoir intellectualisé, pour le plus grand bonheur de ceux qui l’ont suivi sans toujours le bien saisir. J’ai le souvenir de ses discours d’inauguration, qu’il était le seul à comprendre sur 2 ou 300 présents.

Ainsi les géants du web sont-ils le fruit de la formidable invention d’internet. Ce sont actuellement les seuls au monde à avoir une attitude économique naturelle, mais les démons sont à l’œuvre et les rattrapent déjà. Demain ils auront été récupérés, d’abord par le monopole, puis par la corruption.

Sacré Poutine. Son incompréhension totale de l’économie, l’irrespect qu’il a de ses règles et de ses acteurs, sa passion pour la force, font de lui l’homme le plus riche du monde. La facture sera salée pour son peuple.

Comme je l’ai dit au début de ce billet, lorsque l’on parle richesse on pense économie, j’ai ajouté « peut-être à tort ». J’aurais dû écrire  « évidemment à tort ».

Pour accéder à la richesse le pillage supplante, et de loin, l'économie
.

Cordialement. H. Dumas
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