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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Presse chérie

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« Trois hommes d’une même famille ont été mis en examen dans une vaste affaire de fraude fiscale…

Une découverte « considérable », souffle à « La presse chérie«  une source proche du dossier. Les enquêteurs de l’antenne de police judiciaire de Cergy ( Val-d’oise) ont découvert 1,6 million d’euros en liquide dans les locaux d’une entreprise qu’ils venaient perquisitionner le 10 octobre dernier. Quatre hommes – un père et ses trois fils – ont été interpellés et placés en garde à vue. Trois d’entre eux ont été mis en examen et écroués, le 12 octobre dernier. »

Voilà, très sérieusement racontée par notre presse nationale, une affaire qualifiée defraude fiscale.

Quand même, ces fraudeurs fiscaux, ils sont partout. Sous chaque entreprise chacun sait qu’il suffit de se baisser pour ramasser des millions en liquide.

Ici il s’agit, nous dit-on, d’une entreprise de produits alimentaires en gros. Dont les patrons en famille, ultime sacrifice, dormaient dans le hangar de l’entreprise.

Nous n’en saurons pas plus. Qui sont ces gens ? comment s’appellent-ils ? Quels sont leurs clients ? A ce niveau de dissimulation fiscale je suppose qu’ils font un sacré chiffre d’affaires, qu’ils sont les principaux fournisseurs de Carrefour, Auchan, Leclerc et toute la bande.

Très grosse boutique, certainement.

Quand je pense qu’ils auraient pu couler des jours heureux, il aurait suffi qu’ils paient leurs impôts.

Car il ne leur est reproché, du moins c’est ce que laisse supposer « la presse chérie »qu’une dissimulation fiscale. Impôts payés, ils étaient pénards et pouvaient continuer leur vie de grossistes réputés dans l’alimentaire.

Je vous vois venir.

N’allez pas imaginer qu’ils sont les fournisseurs attitrés de ces petites épiceries nocturnes, toujours vides et cependant jamais fermées. Qui donnent dans le typique, à tous les niveaux.

N’imaginez pas non plus que ce liquide, loin d’être de la fraude fiscale, serait tout simplement la monnaie découlant de la vente de produits si typiques qu’il est préférable de ne pas s’étendre sur le sujet.

 » — Ah, que n’ont-ils payé l’impôt et continué à vendre leur produit typique »,pensez-vous sarcastiques. Vous avez mauvais esprit et ne comptez pas sur « la presse chérie » pour fouiner le sujet.

Laissez de côté vos suppositions, voyez la vérité en face.

Un contrôleur fiscal, habitué des hangars habités, a rendu visite, dans le cadre de ses fonctions, à la famille dont on ne connait pas le nom, mettons les Bidochon.

Affûté, le contrôleur a repris toute la comptabilité de l’entreprise, compté les boites de petits pois entrées et les boites de petits pois sorties. Il s’est aperçu que l’entreprise familiale avait acheté un million six cent mille boites de petits pois et n’en avait revendues que cinq. Après un rapide calcul, le contrôleur a émis de forts soupçons.

Il a d’abord préparé un projet de notification et, lors du débat oral et contradictoire, il l’a soumis aux entrepreneurs.

Ceux-ci ont fait valoir qu’habitant sur place ils se nourrissaient exclusivement de petits pois. Après calcul, le contrôleur leur a opposé qu’un million six cent mille boites de petits pois, sur deux ans, revenait à une consommation de 273 boites pour chacun par repas.

Ils opposèrent au contrôleur leur grande famille et leur multitude d’amis, qui tous témoignèrent par écrit de leur gout prononcé et récurant pour les petits pois.

Coincé, le contrôleur est reparti bredouille. Vous n’ignorez pas, évidemment, que les contrôleurs fiscaux vérifient tous les chiffres qu’ils envisagent et sont excessivement scrupuleux à ce sujet.

Cependant, et c’est là le remarquable de cette affaire.

Pas convaincu, le contrôleur a persuadé sa brigade de manger, pendant deux mois, des petits pois matin, midi et soir. Au terme de l’expérience, le contrôleur et son chef ont été persuadés qu’ils avaient été abusés par la famille Bidochon. Que manger une telle quantité de petits pois n’était pas possible.

Mais, comme ils n’avaient pas fait constater par l’huissier du trésor public leur expérience, scrupuleux à l’extrême, ayant peur d’être désavoués par le Tribunal Administratif qu’ils n’imaginaient pas tenter l’aventure du contrôle sur pièce, le contrôleur et sa hiérarchie ont abandonné le redressement.

En revanche, ils ont averti un agent du commissariat de Cergy, qui se trouvait être le beau-frère du technicien de surface responsable de la propreté des Services Fiscaux.

Le contrôleur et sa hiérarchie étaient convaincus que les boites de petits pois, ou leur équivalant en argent, devaient se trouver encore dans le hangar, servant d’habitation aux Bidochon.

L’agent en a parlé à son chef, qui a saisi, dans le cadre de l’amitié entre les forces de l’ordre, le commandant de gendarmerie du secteur, qui a lui-même saisi l’attaché du ministre.

C’est ainsi que le magot fiscal a été découvert le 10 Octobre dernier, comme vous le rapporte « la presse chérie« 

N’allez pas imaginer que « la presse chérie » pourrait vous donner une version falsifiée de la réalité. Nous sommes bien dans le cadre scandaleux d’une fraude fiscale, admirablement déjouée par le corps intègre et incorruptible des contrôleurs fiscaux, toujours sur la brèche, infatigables, justes et généreux.

Nous ne pouvons que nous réjouir de voir ainsi la fraude fiscale éradiquée, surtout que cette somme n’était pas comprise dans les 100 milliards d’objectif du syndicat unifié des impôts.

Que du bonheur. Bien à vous. H. Dumas
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