Vous n'êtes pas membre (devenir membre) ou pas connecté (se connecter)
Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
What do you want to do ?
New mail


 
What do you want to do ?
New mail


 
What do you want to do ?
New mail


 
What do you want to do ?
New mail


 
What do you want to do ?
New mail

La France gangrenée de ses deux jambes

Audience de l'article : 1670 lectures
Nombre de commentaires : 3 réactions
La gangrène est une maladie horrible qui peut survenir à la suite d’une blessure paraissant initialement minime. Elle tue.

Deux exemples de blessures paraissant minimes, visant notre pays.

Gangrène de la jambe droite

En périphérie de Bordeaux sur la route de Paris il y a, à Saint Eulalie je crois, un Centre Leclerc. Cet établissement se trouve sur ma route à un point où, en règle générale, mon réservoir d’essence est pratiquement vide. J’y fais donc souvent le plein.

La station service de ce magasin a une spécificité que je n’ai jamais trouvée ailleurs. Une partie des pompes est équipée d’un terminal automatique de carte bleue, l’autre est en self-service. Jusque là rien que de très banal. La particularité tient au fait que si vous utilisez la partie en self-service vous devez payer, IMPERATIVEMENT, en liquideou en chèque dont l’ordre est rempli par le préposé !!!

La semaine dernière, distrait, j’ai fait le plein dans la partie self-service. Arrivé à la guitoune de péage, j’ai présenté ma carte bleue au préposé. Il l’a refusée, m’indiquant que des panneaux visibles m’avaient informé des conditions de règlement, ce qui est exact.

N’ayant pas d’autre moyen de paiement, j’ai insisté pour payer avec ma carte. Les choses se sont envenimées au point que soudain je me suis demandé quel motif pouvait bien être à la base d’une telle organisation.

Habituellement il y a en effet deux pistes, une à carte bleue automatique et l’autre en self-service, mais dans la seconde tous les moyens de paiement sont acceptés.

Ici, du liquide, rien que du liquide, tiens donc…

Je me suis fait insistant sans succès. Devant l’entêtement du préposé, je suis parti me garer sur le parking général et je me suis rendu à l’accueil du magasin, pendant que de son côté il alertait les vigiles.

Je n’ai pas croisé les vigiles, bien m’en a pris sans doute….

Arrivé à l’accueil, j’étais remonté comme une pendule, mais j’avais aussi réfléchi en cours de route.

Après avoir expliqué la situation à la préposée, lui avoir redit mon souhait de payer mon plein de mazout avec ma carte bleue, et après qu’elle m’ait eu réitéré la “loi leclerienne” de l’établissement, je lui ai demandé si elle ne me prenait pas pour un con.

Je lui ai donc fait part de mes conclusions : que je n’avais jamais vu une telle machine à “fabriquer du black” et que je me proposais, de ce pas, d’aller en parler à la répression des fraudes.

Après de timides dénégations et prenant un air outré, elle a cependant immédiatement trouvé le moyen de pouvoir encaisser ma carte bleue. Formidable non ?

Comme je suppose que le responsable de cet établissement n’est pas de gauche, que ma réflexion est probablement fondée, j’attribue ce début de gangrène à la jambe droite de notre pays.

Gangrène de la jambe gauche

Une jeune fille, très proche, entre cette année en seconde. Dès son premier cours d’économie, sa professeur a expliqué à la classe que l’imposition est salutaire pour l’économie, tout particulièrement la tranche à 75% qui n’est que justice sociale et garantie d’efficacité nationale. Bon.

Cette jeune fille, plutôt plus intelligente que la moyenne, n’est pas politisée. Cependant, elle a fait remarquer à cette professeur que 75% c’est peut-être beaucoup. Elle a été félicitée d’ouvrir le débat, qui s’est donc ouvert.

Une profession a été choisie comme exemple, au hasard : chirurgien.

La professeur a donc expliqué aux élèves que le chirurgien, qui peut gagner jusqu’à 15.000 € par mois, doit légitimement en restituer 75%, tout particulièrement du fait que c’est l’Etat qui lui a payé ses études. Un Etat évidemment paré pour cette professeur de toutes les vertus, ce qu’elle se croit autorisée à déclamer dans le cadre de son enseignement.

Un tour de classe a ensuite permis de recueillir d’adhésion de tous les élèves à cette théorie, qui va ensuite faire l’objet d’une interrogation écrite où la bonne parole devra être reproduite. Trop fort.

On reste pantois devant tant de connerie.

 Que ce type de pensée économique existe, nul n’en doute. Que de jeunes étudiants en soient informés, normal. Mais, qu’un professeur ne sélectionne et n’enseigne que ce type de pensée en occultant toutes les autres, tout en prétendant enseigner l’économie, est un manquement grave à sa fonction.

 Que dirait ce même professeur, dans un domaine qu’il connait contrairement à celui qu’il enseigne, si par exemple on lui proposait d’enlever 75% aux notes de ses meilleurs élèves pour les imputer à celles de ses cancres ?

 Que dire de la noblesse de son métier qui consiste évidemment à apprendre à lire et à compter à tous — en seconde cela devrait être fait depuis longtemps — mais aussi à repérer et motiver ceux qui seront l’élite de demain. Ici la motivation n’est pas au rendez-vous, c’est le moins que l’on puisse dire.

 Et enfin, comment peut-on proférer de tels mensonges. Ce professeur ne sait-il pas que non seulement les chirurgiens ne voient pas leurs études payées par l’Etat, mais qu’ils sont rançonnés par lui tout au long de ces études ? Ils sont la chair à pâté pratiquement gratuite des hôpitaux, taillables et corvéables à merci quand ils sont de faibles étudiants externes ou internes, c’est-à-dire pendant dix ans. Alors que, dès le départ de cette exploitation ils sont déjà au niveau de bac+4. L’exemple était mal choisi.

Il ne s’agissait donc pas d’un cours d’économie donné à de jeunes gens. Un tel manque de déontologie, de respect pour la diversité, s’apparente à une grossière propagande.

Il faut que l’Education Nationale soit tombée bien bas pour se prêter à une si sinistre besogne. Où vont-ils pêcher leurs professeurs d’économie ?

Je dirais que nous sommes ici face à la gangrène de la jambe gauche de notre pays.

Conclusion.

Un corps bipède qui choppe la gangrène à ses deux jambes ne peut pas aller bien loin.  La France est un bipède en grand danger.

Bien cordialement. H. Dumas
Poster un commentaire

3 Commentaires

  • Lien vers le commentaire tartemolle lundi, 28 septembre 2015 10:44 Posté par tartemolle

    Peut-être qu'il n'y a pas de fraude avec les paiements en cash à une pompe de station service. Par contre en ce qui concerne les supermarchés propriétés d'indépendants: Leclerc, Système U, Intermarché etc, je peux vous assurer (vérifié personnellement) que parfois des caisses sont dédiées à des paiement uniquement en espèces. Comme le magasin a droit à déclarer 3% de démarque connue ou inconnue sur son chiffre d'affaires et qu'aucun magasin géré convenablement ne dépasse 1%, il y a de la marge pour le propriétaire....

  • Lien vers le commentaire Henri Dumas lundi, 28 septembre 2015 10:33 Posté par Henri Dumas

    Bonjour,
    J'entends bien vos arguments.
    Je ne vois pas l'utilité d'imposer à une caisse le paiement exclusivement en liquide pour connaître la rentabilité de ce type de paiement, alors qu'il peut parfaitement être différencié. Sauf dans le cas d'un caissier voleur, qu'effectivement je n'ai pas imaginé car il me parait difficile.
    La gestion d'une station service n'est pas comparable à celle d'un hypermarché, les volumes d'hydrocarbure traités non plus.
    Mais bon, toutes les hypothèses sont permises tant cette originalité est déroutante.
    Il ne s'agit pas d'accuser, juste de réfléchir, d'essayer de comprendre cette contrainte inhabituelle imposée au client.
    Cordialement. H. Dumas

  • Lien vers le commentaire zoulou2 lundi, 28 septembre 2015 06:02 Posté par zoulou2

    Vous insinuez trop de chose: Faire du black en vendant de l'essence,

    Ce n'est pas possible, si vous auriez été gérant de station service comme moi, vous le sauriez. Toutes les pompes ont un compteurs interne, si ca sort de la pompe vous payez. (vous croyez qu'un produit qui procure 80% de taxe n'est pas super  controle, vous rigolez, ne vous inquietez pas, la mafia enarquo-communiste a tout fait pour que cela ne soit pas possible).

    Puis meme si ca sort pas de la pompe vous payez quand meme, quand vous avez un camion de 33 ou 35 000 litres vient vous depoter (vient vous livrer), vous croyer que c'est comme l'eau ? l'essence ca s'evapore, vous avez des events sur le cote de chaque station service, quand vous remplissez votre cuve, vous avez un brassage, vous avez de l'evaporation par les events. Et en fin d'annee, vous faite votre calcul, camion d'essence livres - ventes + stock physique = pertes ou boni.

    Des boni avec du gas oil j'ai deja vu, mais avec de l'essence ca existe pas, en fin d'annee ca part en perte d'exploitation.

    Je pense que le magasin veut connaitre, le litrage paye par cheque ou espece, en dessous d'un certain litrage/ heure si on compte le salaire de la caissiere, ce n'est pas rentable, on supprime les pompes et on mets des automatique, tant pis pour ceux qui n'ont pas de CB.