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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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La France et son fisc : un régime totalitaire

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Hannah Arendt a défini les régimes totalitaires, elle les place au-dessus des dictatures ou de tout autre régime d’oppression. Elle considère que rien de tel n’a existé dans le passé. Même les pires dictatures génèrent des oppositions, pas les régimes totalitaires qui envahissent tous les sujets, toutes les pensées, intégralement.

Précaution

Avant de s’engager plus avant pour vérifier que notre fiscalité est bien un régime totalitaire tel que défini par Hannah Arendt, il est bon de se demander si notre pays est autre chose qu’un régime fiscal.

La réponse est non, il n’est pas autre chose. Il n’est qu’une soumission à l’impôt ou au contraire une connivence avec lui, rien d’autre occupe les esprits.

La place de Bercy dans les institutions est centrale. Tout dépend de Bercy au point que nos élus n’ont pas le droit de proposer des lois qui auraient pour conséquence de réduire les recettes fiscales. Rien ne se fait, rien ne se décide sans l’aval de Bercy. Tout est ramené à Bercy, tout est jaugé, réfléchi, en fonction de Bercy, objectivement seul maître à bord. Aucun espace n’est possible dans notre vie en dehors de Bercy. Ceux qui ne le comprennent pas ne font pas long feu.

L’adéquation

-1- Hannah Arendt pense que le totalitarisme s’installe dans une société en « désolation ». Une société qui pour des raisons diverses a perdu ses repères classifiants : hiérarchie, classes sociales, etc… Cette perte de repère entrainant pour les individus une perte de la capacité à se situer eux-mêmes, à se connaitre, à se constituer.

Nous sommes exactement là, classification ou hiérarchie n’effleurent même plus les esprits, chacun se sent tout et rien à la fois.

-2- A ce stade un nouvel ordre peut remplacer la réalité, s’imposer. Il ne s’agit pas d’une croyance, d’une idéologie, qui supposeraient une foi, l’adoption de la croyance. C’est pire, c’est une globalité qui se veut si évidente qu’elle dessine tous les actes de la vie naturellement, sans questionnement. Ce nouvel ordre n’est pas accessible à la culpabilité et il ignore le châtiment proportionné. Il n’a pas de limite, c’est un tueur inconscient.

C’est aussi ce que l’impôt est devenu, un nouvel ordre qui remplace le réel, dont l’évidence n’est pas contestée, qui décide de tous les actes de notre vie, qui tue inconsciemment sans culpabilité.

-3- L’évidence ne s’accommode pas de la pluralité. Elle la déclare coupable, dangereuse, terroriste, délictuelle. Bercy n’imagine même pas que l’on puisse contester l’impôt, c’est un délit. L’évidence consomme de l’ennemi, elle en a besoin, c’est son moteur. Elle débouche sur l’anathème et la terreur qui les fabriquent au hasard.

Il suffit que Bercy vous déclare ennemi de l’impôt, fraudeur fiscal, pour que sans besoin de preuve vous soyez détruit intégralement, sous le regard approbateur de la masse volontairement soumise à l’ordre totalitaire.

-4- Lorsque le mensonge est ainsi devenu la réalité, lorsque le nouvel ordre a remplacé le raisonnement, la servilité et la corruption s’installent. Là je ne vous ferai pas un dessin, le noir de Soulage suffit.

L’espoir

Hannah Arendt pense que le régime totalitaire est une telle fiction devenue réalité que lorsqu’il échoue, ce qui est inéluctable, il est immédiatement oublié, il ne laisse pas de trace, les convaincus d’hier oublient instantanément leurs convictions.

Aussi, elle aboutit à l’affirmation que les lois qu’un tel régime promulgue sont éthiquement illégitimes, et que les institutions y sont factices.

C’est à réfléchir, elle pourrait bien avoir raison.

Bien à vous. H. Dumas
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