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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Egalité et équité

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Je tiens à revenir sur ce sujet : égalité et équité. Il est la clef de tout, l’explication à l’ambiance actuelle, ici et en bien d’autres endroits du monde.

Commençons par l’économie.

Les auteurs libéraux, tels que Frédéric Bastiat et Von Mises, ont consacré leur vie à démontrer, avec succès, que l’économie est un espace d’interrelations si complexes, si interdépendantes, que nul ne peut les prévoir ou les organiser.

Ils affirment et prouvent que la propriété privée, le capital et la libre concurrence, sont les socles de l’activité économique, que par ailleurs une partie importante de l’économie peut être invisible momentanément, voire contraire en apparence à sa réalité finale.

Nicholas Taleb a été plus loin, faisant de l’imprévisible, de son désordre et de la résistance à l’imprévisible, le socle réel de l’économie.

Evidemment, les économistes planificateurs sont vent debout contre ces théories. Ils prétendent que l’économie ne peut pas se passer d’un contexte social (il doit leur être effectivement accordé que l’économie ne peut pas se passer de règles, d’un code de l’économie que tous respecteront).

Partant de cet absolu, Jacques Sapir met en exergue les “inconnus” des réflexions libérales. Il en déduit que la pensée libérale est dogmatique et non scientifique face à ces “inconnus”, alors que cette dernière assoit justement son raisonnement sur la relativité liée à ces “inconnus”.

Le fossé est profond, mais, in fine, Sapir aboutit à un dogme beaucoup plus dangereux qui est celui de l’infaillibilité du groupe, de l’Etat démocratique qui le représente.

Ce qui l’amène à cette phrase redoutable : ” L’objectif d’égalité reste un principe fondateur alors que l’objectif d’équité est irréductiblement limité par notre impossibilité de lire au présent les effets futurs de nos stratégies et de celles des autres.”

Si l’égalité est un principe fondateur, elle doit être recherchée en tout. Voyons quelques conséquences de cette folie, rattachée en réalité à l’envie et à la jalousie, tout le monde en a conscience.

La beauté.

Personne ne peut contester que la beauté soit inégalement répartie. Ceux qui sont beaux sont les mieux placés pour comprendre à quel point cette répartition inégale est lourde à porter.

Notre société accepte, pour l’instant, la beauté, ses inégalités, elle en fait même un objectif assumé. Ce n’est pas le cas de toutes les sociétés.

Il n’est pas sacrilège de dire que le voile musulman n’a pas d’autre objectif que de dissimiler la beauté et d’instaurer à ce sujet l’égalité des femmes, au prix effectivement de l’iniquité la plus totale. La religion n’est qu’une excuse pour imposer cette égalité, nul n’est dupe.

On peut aussi penser à ces déguisements vestimentaires prisés des “authentiques”qui, se voulant naturels, sont en réalité des handicaps artificiels à la beauté.

On touche du doigt le conflit évoqué par Sapir entre l’égalité et l’équité. L’iniquité de l’égalité saute aux yeux.

Le sport.

La compétition sportive, qui déplace les foules, n’est pas assise sur l’égalité. Je pense à Rolland Garros où, au fil des années, j’ai pu assister à l’incroyable montée en puissance des compétiteurs. Cette montée en puissance est assise sur la division du travail, il faut une multitude d’arbitres et de ramasseurs de balles pour que les champions s’expriment librement et totalement.

Par souci d’égalité, doit-on envisager que le prochain Rolland Garros, en 2015, doive voir s’opposer arbitres et ramasseurs de balles en lieu et place des élitistes champions habituels ?

La santé

Est-il pire espace d’inégalité que la santé ? Doit-on convenir que celui qui est en bonne santé doive se voir inoculer une maladie qui le ramènerait à un rang d’égalité avec celui qui, frappé par le sort ou par sa trop grande consommation de cigarettes, est malade ? La encore il n’est pas besoin d’être un grand philosophe pour comprendre qu’effectivement égalité et équité ne font pas bon ménage.

L’instruction

C’est vainement que l’Education Nationale, à grand renfort de bac donné à tous, essaie de faire croire que l’instruction, ce cheminement éminemment personnel, pourrait être fournie également à tous.

Cette marche forcée vers une égalité impossible a des conséquences que notre société fait mine de ne pas voir. Pourtant elles sont terribles, mais elles sont à la mesure du problème, strictement personnelles.

Les souffrances engendrées par les iniquités liées à ce fantasme égalitaire de l’Education Nationale sont verrouillées, cadenassées, à l’intérieur de la personnalité des victimes. La société peut faire semblant de ne pas les voir.

Alors l’économie ?

Une incroyable propagande a inculqué au plus grand nombre l’idée que non seulement l’égalité en ce domaine pourrait être facilement atteinte, mais que ce devrait être la norme.

La richesse est éradiquée sans vergogne. Bercy et les tribunaux chargés de cette éradication n’ont pas à se soucier de l’équité, leur moteur est l’égalité.

Comme pour la beauté, le sport, la santé, l’instruction, l’idée d’égalité en économie est particulièrement stupide, complètement antiéconomique.

Mais, la jalousie et l’envie sont, ici aussi, des moteurs si puissants que rien ne leur résiste.

Réflexion

L’égalité est un poison distillé par l’envie. Il faut être pervers pour haïr celui à qui le courage, le travail, voire le hasard, ont donné un avantage. Il faut être con pour ne pas percevoir que cet avantage inclut des contraintes lourdes, souvent difficiles à assumer. Il faut être encore plus con pour finir par souhaiter la disparition de l’excellence, de la réussite méritée ou imméritée, disparition qui prive autant le groupe que la personne directement visée.

On ne dira jamais assez combien les zélotes de Bercy et les magistrats qui leur sont inféodés sont des cons, qui, contrairement à leur prétention, n’apportent rien à notre société en y répandant, en toute iniquité, le malheur au nom de l’égalité, alors que leurs moteurs ne sont que l’envie et la jalousie.

Bien cordialement. H. Dumas
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