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Henri Dumas

Henri Dumas

Libéral convaincu,  je tire des expériences de ma vie une philosophie et des propositions.
Le tout sans prétention de vérité.
Mon blog : www.temoignagefiscal.com

 
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Devons-nous nous y faire ?

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Il fut une époque où le maillage des banques privées permettait à chaque entrepreneur d’évoquer ses problèmes de trésorerie avec un “patron-banquier”responsable.

Or, en économie, quoi de plus intime, de plus personnel, de plus original que la trésorerie d’une entreprise ?

Aujourd’hui, conséquence des rachats et des regroupements, il ne reste qu’une poignée de banque et partout les “patrons-banquiers” ont été remplacés par des“guichetiers”.

Au départ, cela parut un avantage. Economies d’échelle, masse monétaire colossale à la disposition des patrons des nouvelles structures, succursales somptueuses, jeunes“cadres-guichetiers” enthousiastes.

Puis, patatras, le lien psychologique, ténu mais vital, entre l’entrepreneur et sa banque s’est rompu. Son originalité a disparu au profit du “PROTOCOLE”.

Ah, le protocole.

Ce truc qui nous transforme en objet, qui supprime l’originalité de chaque homme, de chaque situation. Ce fœtus du collectivisme. Cette trisomie de l’économie.

Conséquence : la connexion entre l’entreprise et la banque s’est tellement détériorée que l’on peut considérer qu’elle a pratiquement disparu et que ce qui en reste est complètement parasité. C’est un coup fatal porté à l’économie et au libéralisme, qui ne pourra pas se réparer d’un coup de baguette magique.

Signe des temps, marqueur du collectivisme, le protocole s’installe partout en lieu et place du raisonnement d’espèce, de la recherche de solution pour chaque homme et pour chaque situation.

Il en est ainsi à l’hôpital, tout particulièrement pour les vieux. Alors que cette population d’une grande fragilité aurait justement un besoin impératif de solution personnalisée et non de protocole.

C’est aussi le cas pour la justice. Même si magistrats, avocats et autres acteurs des“représentations-spectacle” de la justice font semblant de se pencher indépendamment sur chaque dossier, en réalité il n’en est rien. Tous sont pris dans les protocoles qui s’imposent à eux, les verdicts n’étant que la résultante du protocole qu’ils pensent devoir appliquer, sans analyse possible des particularités.

Comment notre société a-t-elle pu ainsi se scléroser, se collectiviser, au point d’effacer les problématiques individuelles et de leur substituer des protocoles déshumanisés ?

La réponse bateau.

La pensée majoritaire est que cette situation serait liée à notre surnombre. Celui-ci imposerait une pensée globale, engloutirait en quelque sorte l’idée individuelle, il ne serait pas possible d’échapper à cette situation, le protocole serait la seule voie pour vivre ensemble.

Je n’y crois pas.

Je pense sincèrement que, quelque soit le nombre, observer chaque situation et chaque individu est possible, aussi bien pour un banquier, un juge, un médecin que pour tout autre acteur social.  Par contre, comprendre la situation observée est une autre paire de manche. C’est là que réside le problème.

Comment détecter et mettre en place, dans chaque activité, celui qui pourrait en comprendre toutes les facettes au point de pouvoir y être positivement actif sans s’appuyer sur un protocole, mais au contraire en tenant compte de chaque situation, de chaque acteur.

La recherche de celui-ci ne peut être qu’empirique, diversifiée et libre.

Tout le contraire de notre organisation sociale.

Je veux dire que la connaissance n’est pas suffisante pour donner à un responsable l’humanisme nécessaire à la parfaite compréhension des arcanes humaines de telle ou telle activité.

Conclusion

Vous l’avez compris, je crois que la responsabilité de la “protocolomanie” qui nous dévore, nous ramène au rang d’objets, cannibalise notre humanité, est l’Education Nationale.

Ce monstre a l’incroyable prétention d’être le seul à pouvoir décider de ceux qui, uniquement armés du savoir qu’ils ont absorbé, seraient compétents pour être les acteurs et les décideurs de notre société. Alors que, la plupart du temps, leurs outils se limitent aux protocoles qu’ils ont appris par cœur. Les autres, ceux qui auraient naturellement les sensibilités nécessaires à une vision humaine, sont éliminés.

Le niveau supérieur de cette organisation hémiplégique est l’ENA.

Bien cordialement. H. Dumas
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