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Charles Sannat

Charles Sannat

Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information (secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Économique d'AuCoffre.com en 2011. Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

Charles-Sannat

Réveillez-vous! Par Jacques Attali!

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Encore une fois, on l’aime ou pas, telle n’est pas la question, c’est toujours utile de savoir ce qu’exprime Attali tout en sachant qu’il n’est de secret pour personne que Jacques Attali souhaite voir l’émergence d’un pouvoir mondial et d’un gouvernement mondial.

Pour lui la solution est dans toujours plus de mondialisation, de globalisation et la création d’une civilisation unique.

Je pense au contraire que la solution est dans les nations, la différence et la diversité. Je préfère des civilisation multiples.

Néanmoins je partage ses constats sur le « désastre à nos portes », mais ce désastre est la conséquence exacte des effets de la mondialisation, de la réduction de la diversité (qui est une donnée de la vie biologique au sens large et la source de la pérennité des espèces) et de la volonté de créer une seule civilisation, celle de l’homo-economicus dont la seule utilité est de consommer toujours un peu plus. Tous nos maux sont la conséquence d’une politique qu’Attali veut en réalité amplifier.

Mais les maux sont bien là. Alors effectivement, il faut un réveil, mais un réveil citoyen pas un réveil mondialiste!!!

Charles SANNAT

Réveillez-vous | par Jacques Attali

Chacun peut voir, à tout un ensemble de signes, que le monde va très mal. De plus en plus mal. Et chacun, face à cela, semble pris d’un vertige, comme hypnotisé par le vide qui s’annonce sous nos pieds. Au mieux, paralysé; et au pire, attiré vers lui.

Comme si la catastrophe qui s’esquisse était perçue comme la seule facon de créer les conditions pour agir. Comme si elle était l’unique substitut possible a l’action. Comme si la reforme était si difficile a vouloir qu’il fallait en passer par la table rase .

Comme si, face a l’imminence du désastre, seule sa concrétisation pouvait signifier délivrance.

Car le désastre est à nos portes . Qui ne le voit ?

1. La situation economique mondiale s’aggrave. Partout,la récession s’installe et la déflation s’en mêle. Les raisons en sont multiples: la technologie, la concurrence, la surproduction, la faiblesse des syndicats, la concentration des pouvoirs, l’absence de régulation, l’attentisme, la défiance. Un tsunami s’annonce qui pourrait emporter bientôt les marchés financiers; et que les Etats endettés ne pourraient enrayer.

2. La situation militaire se détériore: en Syrie, en Irak, en Israel, en Palestine, dans tout le moyen Orient, en Afrique sub saharienne, entre la Chine et le Japon.

3. La situation écologique dérape: la température de la planète augmentera d’au moins 2 degrés et peut etre 6 d’ici la fin du siècle..et la Cop 21 ne semble pas pouvoir l’eviter.

4. Plus de 5 millions de réfugiés politiques potentiels sont aux portes de l’Europe.

5. Pire, la situation idéologique devient désastreuse: au lieu de penser positif, de chercher constructivement des solutions á ces problèmes encore solvables , on s’enferme, on exclue, on refuse l’autre. Partout. De mille façons. L’election suisse d’hier en est un nouveau signe.

La cristallisation de ces 5 dimensions conduira au pire. Et un enchaînement épouvantable est devant nous: la crise economique et sociale accélérera la victoire politique des partis extrêmes; leur égoïsme conduira a la fermeture des frontières et a l’exclusion , qui conduiront a l’affrontement.

Aussi, si, dans deux ans, des drapeaux noirs se lèvent sur les principaux bâtiments publics du monde il ne faudra pas s’en étonner.

Qu’on ne me dise pas que je noircis le tableau. Pas un dirigeant economique, politique, industriel, financier, social, environnemental sérieux, dans le monde , qui ne partage en privé ce diagnostic.

Et pourtant, rien n’est fait. Alors qu’il est encore possible d enrayer ce processus. A condition d’agir vite. Massivement. Mondialement.

Une occasion se présente pour l’amorcer : le prochain sommet du G20 a Antalya, en Turquie, le 15 et 16 novembre prochain. Si les dirigeants politiques du monde veulent bien prendre conscience de la situation et reconnaitre publiquement sa gravite, ils peuvent prendre immédiatement les 5 décisions suivantes.

1. Lancer, en le finançant par les énormes capitaux dormants, un programme massif d’investissements publics,pour réduire la pauvreté, généraliser a tous les réseaux numériques maitriser les gaspillages d’energie et créer des emplois durables.

2. Décider de consacrer avant 2025 les 100 mds de dollars nécessaires a la satisfaction des besoins d’economies d’energie des pays du sud.

3. Mettre en place des procédures de polices et de stabilité militaire par l’alliance des cinq membres permanents du conseil de sécurité.

4. Prendre l’initiative d’un vaste dialogue des civilisations et des religions, en affirmant que chacune a beaucoup a apprendre des autres.

5. Organiser la coordination des principales Banques centrales , pour que leurs actions massives donnent du temps aux actions gouvernementales de faire leurs effets.

Pour que tout cela ait lieu, il faudrait que chacun d’entre nous pense positif, se réveille, agisse pour lui même, soit tolérant avec les autres et frappe a toute les portes possibles, pour que les dirigeants agissent. Ou pour remplacer au plus vite ceux qui n’en auraient pas le courage.

Source Attali.com ici
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