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Charles Sannat

Charles Sannat

Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information (secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Économique d'AuCoffre.com en 2011. Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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« 100 jours pour redresser la France !… » Critiquer c’est bien, proposer c’est mieux ;)

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Mes chères impertinentes, mes chers impertinent!
On me dit souvent, c’est bien de critiquer, mais que proposez-vous!!!

Alors cette remarque assez courante peut sembler pertinente sauf qu’elle ne l’est pas du tout et pour plusieurs raisons.

Critiquer n’impose et ne doit en aucun cas imposer de proposer autre chose. Cela n’a rien à voir. Une critique peut-être constructive, ou gratuite, bienveillante ou méchante. Une critique par définition se suffit à elle-même. Elle peut-être accompagnée d’alternatives possibles, de propositions, ou pas du tout!

La réalité c’est que bien souvent ceux qui vous disent que « critiquer c’est bien mais proposer c’est mieux » veulent là aussi euthanasier le débat, car un débat commence par la critique et la remise en cause d’un état de fait ou de situation communément admises.

La critique est la première étape de tout processus de réflexion. Attendre d’un seul homme, d’un seul individu qu’il ai les réponses seul, des réponses qui conviendraient à tous, et que cela ne nécessite pas un appel à toute l’intelligence collective est un non sens.

Je serais par exemple incapable d’écrire un nouveau code civil ou des articles de lois parce que cela ne m’interresse pas. Nous avons des juristes brillants pour cela. Si nous la société civile leur donne un cadre et définit son besoin ces juristes sauront alors traduire la volonté commune. Cela veut dire qu’un processus créatif ne peut-être désormais si l’on raisonne au niveau d’une réforme générale de notre société qu’un travail collectif.

Enfin ceux qui affirment « critiquer c’est bien mais proposer c’est mieux » ne proposent généralement rien du tout eux-mêmes, ils veulent simplement faire cesser le processus de critique. Encore une fois, critiquer est la première étape nécessaire, les critiques sont rarement sympathiques à entendre, c’est assez logique, autrement cela s’appellerait des compliments!! Non seulement la critique est nécessaire mais en réalité elle est indispensable. Celui qui critique la critique, critique la possibilité de penser, de remettre en cause l’ordre établi… Mais il est vrai qu’il est nettement plus confortable de vivre dans un mensonge qui rassure que d’affronter une vérité qui dérange.

Ayant critiquer ceux qui critiquent sachez néanmoins que je fais partie de ceux qui justement accepte les critiques et donc les entends pour ce qu’elle sont. Alors évidemment je peux faire des propositions très concrètes pour redresser les finances de la France par exemple et c’était l’objet de cet article assez long mais assez exhaustif que j’avais écrit en 2013. Il n’a pas pris une ride, ou presque… Il s’agit de pistes, évidemment, je considère aussi qu’un tel projet devrait être soumis au peuple et qu’on devrait même lui soumettre plusieurs alternatives. Par référendum le peuple souverain déciderait lui-même de l’utilisation de son propre argent car toutes les taxes, tous les impôts, sont et restent la propriété des Français.

Voici donc mes « propositions » !!

Alors que l’État français a remis sa copie budgétaire 2014 à la Commission européenne de Bruxelles qui préfère s’attaquer au bon élève allemand plutôt qu’au cancre français, je souhaitais proposer un contre-budget « révolutionnaire ». Ce contre-budget est un budget excédentaire pour la première fois depuis plus de 40 ans et c’est son objectif. L’idée c’est également non pas de dire ou d’affirmer que ces propositions sont la vérité absolue. Loin de là ! Le but c’est d’ouvrir le débat sur ce que peut être un budget, sur ce que doit être un budget permettant le redressement économique de notre pays et cela suppose une démarche totalement nouvelle où nous devons choisir ce que nous conservons et ce que nous supprimons. Ces choix doivent être collectifs, et c’est au peuple de France dans le cadre d’un grand référendum sur la fiscalité et le budget de faire un choix de société clair et simple. Notre pays est un grand pays. Nous pouvons être fiers de nous. Nous ne devons pas avoir peur, ni des autres ni du monde. Nos décisions, en grande partie, nous appartiennent. Certes, des pans entiers de notre souveraineté sont partis à Bruxelles ou dans des instances internationales… mais ce n’est pas une fatalité. Même comme cela, même dans ce cadre pourtant peu idyllique, nous pouvons nous en sortir, nous pouvons redresser notre pays non pas en 10 ans, mais en un an ! Oui, en un an, nous pouvons libérer les énergies, préserver l’essentiel de notre modèle social qui peut ne pas plaire à tous (moi le premier je considère que de très nombreuses « optimisations » sont possibles et indispensables) mais auquel nos compatriotes sont très majoritairement attachés.Or, la politique et l’économie doivent être au service du peuple et pas l’inverse. Nous pouvons faire beaucoup sans renverser la table (ce qui ne veut pas dire que de nombreux traités ne devront pas être renégociés, revus, etc.).Notre pays, que nous le voulions ou non, fait partie du monde. Nous avons un rang à tenir, des engagements à respecter, ainsi marche le monde. Alors nous devons d’abord prouver ce que nous sommes. Nous devons montrer de quoi nous sommes capables lorsque nous affrontons le monde avec lucidité, courage et détermination.

Notre pays a de très nombreux atouts. Une langue riche, une histoire exceptionnelle, une culture importante, un État et des institutions qui, à défaut d’être parfaits, sont stables, une population formée et compétitive, des infrastructures de qualité, des chercheurs remarquables – ce qui n’en empêche pas certains de beaucoup chercher sans jamais rien trouver –, un peuple créatif, une démographie dynamique. Pour notre pays, le déclin n’est pas une fatalité et ne doit pas l’être.

Mais refuser le déclin ce n’est pas aller se réfugier dans l’incantation et l’affichage d’un optimisme béat de façade aussi stupide que contre-productif.

Refuser le déclin c’est d’abord affronter la situation collectivement, ensemble, avec force, courage et détermination. C’est débattre et c’est décider ! Décider d’une stratégie nationale de redressement qui ne soit pas que des mots mais des actes et, compte tenu de notre situation, ne vous trompez pas, les actes devront être forts.

Alors voici les grandes lignes et vous aurez toutes les sources pour vérifier les chiffres par vous-mêmes à quoi pourrait ressembler le redressement de la France en 100 jours.

C’est un budget de combat, de combat pour la sauvegarde de notre nation, de son intégrité, des intérêts vitaux de son peuple et c’est un budget garant de notre indépendance financière.

N’oublions jamais que celui qui commande, c’est celui qui donne l’argent ! À tous ceux qui veulent, et je pense en particulier à mes camarades contrariens, qui souhaitent sortir de l’euro et de l’Europe, la véritable indépendance de la France commence par notre indépendance financière.

Redressons les comptes, préalable à tout le reste et au retour de la voix de la France dans le concert des nations. Dès lors, nous pourrons façonner l’Europe que nous souhaitons… ou la quitter !

Dernière idée que je souhaitais partager avec vous dans cette introduction, dans les temps de grande confusion que sont les nôtres, c’est la différence sémantique essentielle entre réformer et changer !

Réformer c’est « modifier en apportant des améliorations ».

Changer c’est l’action de changer quelque chose, c’est un passage d’un état à un autre. Le changement (qui devrait être maintenant) c’est une modification profonde, une rupture qui bouleverse l’ordre établi.

Notre pays est au-delà de la réforme, il doit profondément changer sa manière de penser et ses façons de faire à peu près tout ce que nous faisons.

Nous devons quitter le millénaire dernier, nos réflexes et notre organisation hérités de la révolution industrielle et enfin entrer totalement dans ce nouveau siècle. À tous les niveaux, nous devons porter le changement pour adapter nos structures et nos fonctionnements à ce nouveau monde. Ce sera un bouleversement mais il peut être et doit être positif pour tous.

Voici les impératifs fixés à la rédaction de ce budget

1/ Ne pas baisser les retraites et les pensions (ce qui ne veut pas dire qu’il ne doit pas y avoir une participation à l’effort collectif).
2/ Ne pas baisser les aides et prestations sociales (ce qui ne veut pas dire qu’il ne doit pas y avoir une participation à l’effort collectif).
3/ Ne pas toucher à la santé et aux soins médicaux (ce qui ne veut pas dire qu’il ne doit pas y avoir une participation à l’effort collectif).
4/ Ne pas toucher aux salaires de nos fonctionnaires ni à leur nombre (ce qui ne veut pas dire qu’il ne doit pas y avoir une participation à l’effort collectif).
5/ Supprimer l’ISF (contre-productif) et l’impôt sur le revenu, sauf pour les tranches les plus hautes mais pour ces dernières il sera baissé de façon très importante (divisé par deux).
6/Faire baisser les prix de l’immobilier puisque le logement est le premier poste de dépense des ménages. Faire baisser les prix de l’immobilier, c’est redonner du pouvoir d’achat aux gens.
7/ Ne pas affoler nos partenaires ni le monde en ne sortant pas de l’Europe et en respectant nos engagements internationaux (dettes) ainsi que tous les accords déjà passés et sur lesquels notre pays est engagé. Les renégocier sera possible mais cela prendra du temps, or le redressement ce doit être maintenant !

L’idée c’est de démontrer qu’en supprimant tout le superflu, on peut préserver l’essentiel.

Un budget de vérité, de choix et de convictions !

Bref, ce budget excédentaire ne remet aucune des dépenses fondamentales de l’État-providence en cause… et pourtant il est excédentaire et,vous le verrez, de beaucoup.

Gardez toujours à l’esprit l’idée suivante : entre jouer gratuitement au ping-pong et être soigné lorsque l’on est malade… que doit-on choisir ? La réponse est essentielle, car on ne peut plus financer les deux. Alors supprimons le superflu, concentrons-nous sur l’essentiel et libérons l’économie.

Immobilier

Aider le marché immobilier n’est pas économiquement pertinent dans la mesure où toute injection d’argent public biaise les prix du marché. Le marché doit être libre et la formation des prix doit être laissée. Aider la pierre, c’est laisser les prix atteindre des niveaux très élevés qui, en réalité, pénalisent les plus modestes et renchérissent à l’arrivée d’une façon très importante le coût d’acquisition des logements. Les prix de l’immobilier doivent baisser car c’est le principal poste de dépenses des ménages. Si les coûts de logement baissent de 50 % et que le logement représente 40 % du budget d’un ménage dans les grandes villes, cela signifie à revenus identiques un gain de pouvoir d’achat de 20 % ! La baisse du marché immobilier doit être une priorité. À défaut que l’État fixe le prix au m², l’État peut suspendre toute aide à la pierre.
Quand on n’a pas les moyens, on n’achète pas. Donner une subvention pour permettre à un insolvable d’acheter, c’est faire rentrer un acheteur de plus sur le marché. On augmente donc la demande artificiellement. On fait donc monter les prix artificiellement. Ne rien faire fera baisser les prix… et permettra rapidement aux insolvables d’aujourd’hui d’être solvables seuls demain.

Suppression du PTZ et de l’ensemble des aides à la pierre : 6 milliards d’euros (en fait, on peut aller largement plus loin dans ce domaine mais soyons conservateur dans notre hypothèse).

Nous pouvons même aller beaucoup loin en considérant que la construction de nouveaux logements sociaux est une absurdité lorsque dans une ville comme le Mans, 50 % du parc HLM est vide. Oui, vous avez bien lu. Vide. Nous pouvons également considérer qu’un individu durablement privé d’emploi, bénéficiant de l’assistanat public (que nous ne remettons pas en cause ici mais qui mérite débat), par exemple sans emploi depuis 5 ans, ne doit pas occuper un logement social par exemple en région parisienne où les délais d’attente peuvent être importants. Soit cette personne retrouve un poste et du coup sort des systèmes de solidarité comme le RSA, soit elle se voit attribuer un nouveau logement au Mans, libérant ainsi un logement pour une personne qui travaille et qui en a véritablement besoin. Cela évite de construire de nouveaux logements en utilisant nos capacités de logements actuelles bien réelles et largement suffisantes. Il s’agit là de plusieurs milliards supplémentaires d’économie. Cela permet également de participer à l’aménagement du territoire et, disons-le aussi, la vie est moins chère au Mans qu’à Paris. Bref, la mobilité doit être incitée pour une meilleure utilisation de nos moyens existants. Poussé à l’extrême, nous pouvons supprimer l’ensemble des aides au logement ou presque, sans pour autant ne pas loger les gens. Mais doit-on, dans notre organisation, mettre au centre de notre action le choix individuel ? Pas forcément. Un droit opposable au logement est une excellente idée. Il faut la conserver. Mais c’est la collectivité qui attribue un logement. Là où il est disponible. L’individu peut refuser, mais dans ce cas, ce n’est pas à la collectivité de payer. Voilà ce qu’est le bon sens de base.

Programme d’économie « opérateurs de l’État » à hauteur de 5 milliards d’euros

Les opérateurs de l’État, c’est plein de machins qui gèrent des problématiques spécifiques comme par exemple les Agences de toutes sortes. L’Agence Paul Emploi est un opérateur de l’État. Mais ce n’est pas le seul. Pour certains, l’utilité est évidente. Pour d’autres, elle est tout simplement très contestable et encore, je reste courtois. Alors économiser sur ce poste 5 milliards d’euros en quelques décisions et suppressions est d’une facilité assez déconcertante, sans oublier de nombreux regroupements possibles.

Suppression de la formation professionnelle : 30 milliards d’euros

Hurlez si vous voulez. Plus nous dépensons dans la formation professionnelle, plus notre taux de chômage augmente ! L’utilité économique est très douteuse et cela fait 40 ans que la gabegie dure. C’est assez. Supprimons-là. La formation doit être assurée par le système scolaire et ce système scolaire doit être profondément réformé non pas dans ses rythmes scolaires, qui sont la dernière préoccupation ou presque, mais dans le contenu et les objectifs même des formations assurées par l’État à travers l’éducation nationale. Il est possible de considérer qu’il sera infiniment moins coûteux de permettre à des adultes de suivre des formations existantes en FAC avec des locaux et des structures déjà existantes. Rajouter un banc dans un amphi c’est presque gratuit, vu que l’on dispose déjà de stocks de bancs !

Enfin, il ne faut pas oublier que là aussi, Internet révolutionne et révolutionnera fondamentalement l’acquisition des savoirs et des compétences. La formation à distance fonctionne, la technologie des cours en ligne s’est considérablement améliorée, les webinaires sont désormais possibles sans problème, bref, de chez soi, la France entière pourrait assister à un cours de physique nucléaire… simplement si nous installions une webcam et nous donnions à l’enseignant un micro… Bref, nous avons les moyens techniques de former des millions de français, en temps réel, et sans aucune augmentation de coût. Alors oui, je l’assume, parce qu’il existe bien d’autres solutions, la formation professionnelle est aujourd’hui une aberration financière. Nous récupérons donc d’un simple trait 30 milliards d’euros.

Suppression des subventions aux associations : 30 milliards d’euros

Sur ce thème, le débat est assez simple à poser. Que préférons-nous ? Etre soigné lorsque l’on est malade, atteint d’un cancer dont, hormis quelques très très riches, personne ne peut payer l’accès aux soins… ou pouvoir faire du ping-pong gratuitement ? Il ne faut pas se mentir. Nous ne pouvons plus financer les deux. Le loisir et le coût du loisir relèvent de la responsabilité financière privée. Pas de la solidarité nationale. Il arrive un moment, il faut arrêter les âneries.

Il faut donc définir les associations prioritaires. Il y en aura 50. Pas une de plus, et elles devront là aussi se regrouper si elles veulent survivre grâce aux subventions de l’État.
Deux thématiques. La première, la recherche médicale et la santé. La deuxième, le remplissage des gamelles et le soutien aux plus démunis. Cela signifie que les Restos du cœur, le Secours populaire, la Croix Rouge et la recherche contre le Cancer seront encore subventionnées. Pas l’association des boulistes de Tulles.

Pour vous donner un point de comparaison concernant le rapport coût/utilité pour la collectivité, les Restos du cœur ont un budget d’environ 180 millions d’euros. Or l’État ne verse que… moins de 5 millions d’euros par an aux Restos du cœur… vous avez bien lu… Si 25 millions proviennent de l’Europe, l’État français ne met presque pas la main à la poche pour les Restos du cœur. Alors oui, lorsque nous en sommes à ce niveau d’aberration où ce sont les citoyens qui paient encore chaque année, en plus de leurs impôts et taxes, pour être sûrs que personne n’ait le ventre vide alors il est temps, grand temps, de supprimer l’ensemble de ces subventions. Ce n’est pas une réduction, une simplification non… il est indispensable de procéder à l’élimination pure et simple de cette honte économique. Et hop, 30 milliards d’euros en plus !

Nationalisation des péages : 5 milliards d’euros

Les péages – vous savez, les autoroutes construites avec l’argent de nos grands-parents et de nos parents –, privatisés en 2006 me semble-t-il pour moins de 15 milliards d’euros, en ont rapporté, depuis, 44… qui échappent à l’État. Alors oui, d’un simple trait et d’une simple signature, en renationalisant un patrimoine qui appartient non pas au privé mais aux Français, nous pourrons récupérer au moins 5 milliards d’euros par an. Et hop, + 5 milliards tous les ans… sans compter que l’augmentation des péages n’ira pas enrichir les actionnaires privés mais permettrons à l’État de se désendetter encore plus vite.

La TVA Sociale ! Une nécessité !

Une véritable TVA sociale à 30 %. Chaque point de TVA supplémentaire rapporte environ 6,5 milliards d’euros soit une recette complémentaire d’environ 55 milliards d’euros.

Pour les produits de base, alimentaires, hygiène, etc., pas de taux réduit mais un taux à 0.

En contrepartie, suppression de l’impôt sur le revenu pour les petites tranches, et pour les tranches supérieures, on divise par deux le montant de l’impôt sur le revenu.

Nous devons taxer les produits qui viennent de l’étranger afin de relancer la compétitivité de notre pays. Comme les droits de douanes sont interdits, il faut taxer très fortement la consommation. Celui qui peut acheter un aïe-Pad à 600 euros… peut le payer 800 €, il attendra juste deux mois de plus, ce qui lui fera du bien et le rendra à l’arrivée plus « humain » et moins consommateur crétin !

Pas d’écotaxe mais l’éco-participation !

L’écotaxe n’a rien d’éco ! C’est juste une taxe. Sur chaque produit, nous payons déjà une éco-participation de quelques centimes. C’est sur cette taxe qu’il faut jouer car elle participe de notre compétitivité. Tous les produits doivent être taxés à leur véritable coût environnemental en prenant le nombre de kilomètres parcourus… Ce n’est pas de ma faute à moi si la Chine est beaucoup plus loin que la Bretagne… Après, si les Chinois veulent ouvrir une usine en Bretagne en me recrutant quelques milliers de schtroumpfs grognons aux bonnets rouges, nous devrions pouvoir nous mettre d’accord.

TVA sociale et éco-participation massives sont compatibles avec le droit du commerce international ! Cela va créer une relocalisation importante de la production en France et en Europe, cela aura un impact majeur sur l’emploi et donc, au bout du compte, sur les salaires qui pourront enfin monter… Chaque produit vous coûtera plus cher, mais vous aurez un travail, moins d’impôts, et surtout il faudra accompagner cela d’une législation sur la qualité.

La qualité et la conception des produits

J’aime nos écolos lorsqu’ils ne parlent d’écologie qu’avec des taxes « justes »… écotaxe, taxe carbone, etc., alors que le débat n’est pas là. L’idée c’est tous les ans d’augmenter la durée légale de garantie des produits achetés afin que les industriels puissent s’adapter et de faire changer notre modèle de consommation basé sur une consommation de masse, qui n’est non seulement pas source de bonheur et de félicité humaine, mais qui en plus est écologiquement non supportable à terme tant les ressources se raréfient.

Au bout de 5 ans, tous les produits de plus de 30 euros devront être garantis 5 ans, 10 ans ou 15 ans ! Payer plus cher mon lave-linge ? Oui. Le double ? Oui… surtout s’il doit durer 3 fois plus longtemps. Avec une telle politique, nous retrouverons de l’activité sur nos territoires, et nous rétablirons nos balances aussi bien des paiements que commerciales.

Il ne faut pas non plus oublier l’impérative nécessité de l’éco-conception où chaque produit doit être conçu dès le départ pour être réparé, amélioré au fil du temps (« upgradé » comme on dit dans le secteur de l’informatique) et, enfin, pour être recyclé. C’est à cela que doivent servir les normes qui seront respectées puisque nous avons les moyens de transformer nos 150 000 emplois d’avenir en autant de vérificateurs de containers !

Suppression de toutes les aides aux entreprises

Jamais nous n’avons autant aidé les entreprises.

Jamais elles n’ont été aussi taxées, contrôlées, redressées et, disons-le ,« emmerdées ».

Foutons la paix aux entrepreneurs ! Plus d’aides certes, mais plus de taxes non plus. Les aides fournies sont économiquement peu ou pas efficaces. Il se trouvera toujours quelqu’un pour dire que tel ou tel programme est essentiel. La réponse est non. Une entreprise doit être viable seule et pas par l’intervention souvent catastrophique de l’État.
Suppression de l’ensemble des aides aux entreprises : 110 milliards d’euros d’économie. L’impôt sur les sociétés rapporte environ 53,5 milliards d’euros. Ce dernier ne sera pas supprimé mais baissé très significativement à 10 %, ce qui sera l’un des taux d’impositions sur les bénéfices les plus bas du monde, relançant l’attractivité de notre pays. Disons qu’il rapporte encore 10 milliards d’euros au lieu de 53,5. Cela nous fait une économie nette de 66,5 milliards d’euros.

Extension du régime de l’auto-entrepreneur et augmentation des seuils afin de permette à toutes les TPE de pouvoir rejoindre ce système et sa simplicité. Voici le véritable choc de simplification. Augmentation du seuil de chiffre d’affaires à 200 000 euros. Ainsi, le petit artisan ne sera plus concurrencé par le petit auto-entrepreneur. Ouvrons-lui les mêmes droits plutôt que de fermer ceux des autres, tout cela n’est qu’une question de point de vue. Inversons nos modes de pensée erronés.

Libérons toutes les énergies créatrices de notre pays. Que les gens puissent gagner de l’argent. Plus nous aurons de riches, plus nous serons tous moins pauvres à défaut d’être vraiment tous riches !

Audiovisuel public, quelle blague économique

Les dépenses actuelles s’élèvent à 3,8 milliards d’euros. Réduction par deux du budget (et encore, c’est très gentil).
Refonte de l’ensemble des services avec la suppression de tous les « multiples doublons », une rédaction pour chaque France 2, 3, 4 ,5, 6 etc., rationalisation de l’ensemble des dépenses.

Pour comparaison, et à titre « purement indicatif », BFM TV tourne avec environ 200 collaborateurs, dont 150 journalistes, pour un budget de moins de 50 millions d’euros. Rien, je dis bien rien ne peut justifier les 3,8 milliards d’euros de notre audiovisuel public. L’objectif d’une réduction par deux est encore finalement beaucoup trop « gentil ». Économisons là 3 milliards d’euros, avec 800 millions d’euros, soit 16 fois plus que BFM TV, en tant que citoyen j’espère avoir un service rendu en regardant France 2 au moins 16 fois supérieur qu’en regardant BFM. Vous comprendrez mieux sans doute pourquoi le gouvernement grec a fermé ni plus ni moins ses chaînes télé pendant quelques jours. Trop, c’est trop. Économie : 3 milliards d’euros

Comment affecter ces économies ?

80 % des excédents seront affectés au remboursement de la dette de la France. Chaque remboursement permettra de faire diminuer chaque année un peu plus le montant exorbitant des intérêts de notre dette, nous redonnant de nouvelles marges budgétaires également affectées à la réduction de la dette. Les 20 % restant pourraient être consacrés au renforcement des réserves d’or de la Banque de France, renforcement indispensable à notre éventuel sortie de l’euro et qui permettrait d’asseoir notre nouvelle monnaie sur une situation financière en cours de rétablissement et, à terme, la plus saine du monde et sur des réserves d’or suffisantes pour accorder à notre pays la monnaie qu’il mérite.

En moins de 10 ans nous aurons remboursé 100 % de notre dette

Cela nous fera économiser, au terme de ces 10 années d’efforts, 50 milliards d’euros de charge pour le paiement des intérêts de la dette. La France sera riche, nous pourrons financer tous les projets ou presque que nous souhaitons. L’endettement sera tout simplement interdit car rien ne justifie, hormis la guerre, que nous ayons recours à la dette. Comme toutes les familles, nous devrons fonctionner en lignes créditrices.

L’activité économique ne sera pas étouffée par un État obèse et pourtant, nous aurons préservé l’essentiel de notre modèle social grâce à un budget excédentaire de 100 milliards d’euros dès la première année. En moins de 100 jours, notre pays peut se redresser de façon spectaculaires sans que les efforts soient incommensurables, mais pour cela il faut changer toute notre façon de faire et disons-le, à peu près sur tous les sujets.

Il y a encore de très nombreux points sur lesquels nous pouvons agir et les marges de manœuvres financières sont en réalité considérables. Nous sommes nous-mêmes prisonniers d’une idéologie et d’un fonctionnement, quant à nos mamamouchis, je suis persuadé qu’ils n’ont véritablement rien compris. Ils sont à l’économie ce que les bâtisseurs du Titanic étaient à ce navire… des gens sûrs d’eux, suffisants, persuadés d’avoir construit le navire le plus sûr et totalement insubmersible, conduisant les passagers à la catastrophe avec leur arrogance de professionnels. Noé, lui, était un amateur. Son navire flotta et sauva la vie sur Terre.

Le débat sur notre budget doit être ouvert ainsi que celui sur la compétence de nos « zélites » !

Restez à l’écoute.

À demain… si vous le voulez bien !!

Charles SANNAT

L’article sur Economie Matin de 2013 

Optimisation fiscale des grandes entreprisesOpérateurs de l’étatListe de toutes les commissions petites et grandes…Les aides aux entreprises

Le budget des restos du cœur…. sans l’aide de l’état ou presque! Édifiant

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