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Charles Sannat

Charles Sannat

Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information (secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Économique d'AuCoffre.com en 2011. Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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L’économie chinoise “n’est pas dans un scénario d’atterrissage brutal”, selon un économiste de la Coface

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Le tout c’est d’y croire et de le dire et de le répéter à l’infini pour que le mensonge devienne une vérité!

Est-ce que l’économie chinoise atterrit de manière brutale? Cela en a franchement tout l’air!!! Et il faut que les autorités politiques et monétaires chinoises déploient des efforts surhumains pour que tout ne s’effondre pas à grande vitesse comme un château de cartes.

Le problème de cette analyse c’est que l’on ne peut pas dissocier les choses quand tout est lié en expliquant doctement que là c’est pas bon mais que là c’est excellent, donc tout “va bien se passer”. C’est comme ci en 2007, ce même individu nous avait expliqué que certes il y a une crise immobilière aux Etats-Unis, mais les ventes de voitures sont excellentes et n’ont rien à voir avec l’immobilier… sauf que quelques semaines après les ventes de voitures s’effondraient à leur tour.

Il en est de même pour la Chine. alors que tous les Chinois qui ont deux sous ont une action achetée à crédit, si les marchés s’effondrent, l’épargne des Chinois souffre, les banques souffrent etc, etc, c’est une véritable réaction en chaîne dans le système économique.

Ce genre d’analyses est donc intellectuellement particulièrement de courte vue et manquent cruellement d’épaisseur.

Charles SANNAT



PARIS, 2 février (Xinhua) — L’économie chinoise devrait poursuivre son ralentissement en 2016, “mais nous ne sommes pas dans un scénario d’atterrissage brutal”, a déclaré Charlie Carré, économiste Asie chez Coface, géant français en assurance-crédit internationale, lors d’une interview récente avec Xinhua.

Pour Charlie Carré, le ralentissement de la croissance chinoise est graduel et n’a rien de nouveau. On doit parler de la deuxième économie mondiale avec une vue d’ensemble, “il y a toujours des perspectives positives, notamment pour les services et la consommation”.

Pendant sa longue restructuration économique, la Chine fait face à des difficultés et à des risques importants, tels que la surcapacité des secteurs de la construction, de l’acier ou de la chimie, qui font obstacle à la transition de l’économie chinoise, ainsi que l’endettement des entreprises privées, qui a été en croissance rapide ces dernières années en Chine, devenant une menace financière potentielle.

Cependant, ces risques ne devraient pas constituer de menaces “systémiques” pour l’économie chinoise, a souligné M. Carré, expliquant que l’Etat chinois est prêt à intervenir pour stabiliser le marché et éviter des risques de grande ampleur.

“Pour nous, il n’y a pas de menaces systémiques, car la Chine est de notre point de vue capable de réagir à temps et d’injecter des liquidités dans les banques si nécessaire”, a indiqué l’économiste.

En effet, le Groupe Coface a continué d’attribuer une évaluation de risque A4 à la Chine dans sa dernière évaluation risque pays.

“C’est un niveau de risque acceptable”, a expliqué M. Carré, notant que la Chine doit être attentive à la montée du risque de crédit.

Parallèlement, “la Chine bénéficie d’un nouveau moteur économique, alors que le poids des services a dépassé celui de l’industrie dans le PIB du pays”, a fait savoir M. Carré, “Cela signifie que la transition de l’économie réelle est en cours”.

La Chine bénéficie également d’autres atouts, tels que l’ampleur de ses réserves de change, une classe moyenne en développement et un marché de consommation très important.

Alors même que l’économie chinoise est en phase de transition, la croissance économique reste supérieure à 6%, soit une croissance “parmi les plus élevées”, a noté M. Carré.

Par ailleurs, la Chine a pris des mesures pour atténuer les menaces potentielles. Par exemple, l’Etat chinois a lancé un programme de “swap” en 2015 pour convertir les endettements à court terme des collectivités en des obligations à plus long terme avec des taux d’intérêt plus modérés, permettant aux collectivités locales d’alléger leur service de la dette, a indiqué M. Carré.
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