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Charles Sannat

Charles Sannat

Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information (secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Économique d'AuCoffre.com en 2011. Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

Charles-Sannat

Chine: la croissance au plus bas depuis 25 ans

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Alors que les marchés financiers occidentaux sont en plein krach larvé depuis plusieurs mois, puisque la tendance est sans conteste baissière, les bourses européennes ont rebondi hier (et vont sans doute rebaisser aujourd’hui) toujours sur le même raisonnement imbécile qui consiste à croire que plus ça va mal, plus les autorités seront obligées de faire quelque chose.

En l’occurrence, les « investisseurs » attendent du gouvernement chinois qu’il fasse comme à chaque fois des annonces de mesures supplémentaires de soutien à l’économie.

Ces mesures sont forcément à base d’argent plus ou moins gratuit et plus ou moins imprimé fraîchement. Nous sommes donc bien en pleine économie Monopoly.

Dans une telle économie, seuls les actifs tangibles ont une véritable valeur, tout le reste n’est que nuage et brume!

Charles SANNAT

La croissance économique chinoise a ralenti à 6,9% en 2015, au plus bas niveau depuis un quart de siècle, a annoncé mardi le gouvernement, confirmant l’essoufflement persistant de l’activité malgré l’essor du secteur des services qui, pour la première fois, représentait l’an dernier plus de la moitié du PIB.

Le chiffre officiel du Bureau national des statistiques (BNS) pour l’an dernier s’établit bien en-deçà de la croissance de 7,3% enregistrée en 2014.

Sur les trois derniers mois de 2015, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 6,8% sur un an, ralentissant par rapport au trimestre précédent, rapporte l’AFP.

Monnaie russe

Même affaibli, le géant asiatique reste l’un des principaux moteurs de la croissance planétaire, l’acteur majeur du commerce international et un colossal consommateur de matières premières.Au fil de 2015, les indicateurs sont restés largement dans le rouge: contraction de l’activité manufacturière, refroidissement de l’immobilier, plongeon du commerce extérieur: autant de piliers traditionnels de la croissance chinoise qui s’effritent.



La production industrielle chinoise a progressé de 5,9% sur un an en décembre, un ralentissement par rapport à novembre (+6,2%), plus marqué qu’anticipé par les analystes interrogés par Bloomberg.

Si elles restent robustes, les ventes de détail — un baromètre crucial de la consommation des ménages — ont elles aussi ralenti le mois dernier, contrairement aux prévisions du marché, grimpant de 11,1% sur un an.

Pékin vante « la nouvelle normalité » d’une croissance amoindrie mais plus durable, fruit de ses efforts pour rééquilibrer son modèle économique vers la consommation intérieure, l’innovation et les services, au détriment des industries lourdes, des investissements dopés par l’endettement et des exportations.Le secteur des services a d’ailleurs constitué 50,5% du PIB en 2015, représentant plus de la moitié de l’économie pour la première année, selon l’agence Chine nouvelle.

Les investissements en capital fixe, reflétant notamment les dépenses dans les infrastructures, ont pour leur part gonflé de 10% en 2015, moins que la prévision du marché (10,2%) et marquant un fort ralentissement.


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