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Charles Sannat

Charles Sannat

Charles Sannat est diplômé de l’École Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d’Études Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information (secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Économique d'AuCoffre.com en 2011. Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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Cours pétroliers: l’effet provoqué par le retour de l’Iran sera bref

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Je reste convaincu que dans les prix bas actuels du pétrole se cachent les prix très élevés de demain par manque d’investissements nécessaires pour maintenir des niveaux de production élevés compte tenue de la demande mondiale.

Quoi que l’on en dise, les excédents actuels sont certes réels, mais globalement la production est écoulée ce qui veut dire qu’elle est globalement consommée.

L’excédent reste donc tout relatif. Méfions-nous donc du retour de balancier que nous ne pouvons pas maîtriser puisqu’il est la conséquence avant tout d’une confrontation géopolitique majeure.

Charles SANNAT

La levée des sanctions contre l’Iran aggravera la surproduction du pétrole, mais l’effet ne devrait pas être persistant, estime l’ex-ministre adjoint américain de l’Énergie.

Selon Charles McConnell, ancien ministre adjoint américain de l’Énergie et directeur exécutif du groupe d’initiative à l’Université Rice, le retour de l’Iran sur le marché pétrolier ne devrait pas déboucher sur une crise d’envergure.

« Le retour de l’Iran sur le marché va aggraver la crise de surproduction. L’Arabie saoudite a déjà déclaré qu’elle n’envisageait pas de perdre sa part de marché. Les fournisseurs du Proche-Orient ont les dépenses d’exploitation les plus faibles au monde et peuvent se permettre d’augmenter les réserves. En revanche, je ne crois pas que l’effet négatif puisse se faire sentir à long terme. Cela devrait renforcer l’Iran qui reviendra sur le marché en tant qu’un acteur à part entière », indique M. McConnell. »La Russie a récemment annoncé la réduction de la production de pétrole et ce dans une période difficile. Mais la Russie fait preuve d’une approche plus pondérée alors que l’Iran a un besoin urgent de générer des bénéfices à court terme », poursuit l’expert.

Ainsi, selon les estimations fournies par le secrétaire d’État américain John Kerry à la chaîne CNN, afin de rétablir la production, l’Iran a besoin d’environ 500 milliards de dollars, ce qui est 10 fois inférieur à la somme épargnée sur ses comptes gelés.

« À ce jour, les prix du pétrole sont vraiment bas. Mais je ne m’attends pas à ce que cela dure. Dans quelques mois, le marché devrait sentir la baisse de la production et des investissements, ce qui créera une tendance à la hausse des prix à long terme. De plus, le danger de déstabilisation géopolitique reste présent, facteur à prendre en compte par tous les pays en dehors du Proche-Orient qui sont en quête de stabilité énergétique. Le prix serait alors le facteur décisif de leur propre tranquillité » conclut M. McConnell.

L'Iran augmente sa production de brut de 500.000 bpj
Les sanctions contre l’Iran ont été levées le 16 janvier dès l’entrée en vigueur de l’accord nucléaire qui a mis fin à plus d’une décennie d’isolement diplomatique de l’Iran, dont l’économie a été lourdement pénalisée par les sanctions occidentales.Le 18 janvier, les autorités iraniennes ont donné pour consigne d’augmenter de 500.000 barils par jour la production de pétrole brut du pays, mettant en œuvre la décision qui avait été prise d’accroître la production dès que les sanctions internationales seraient levées.



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