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L'or - Fiche 12: L'Or Durant une Dépression Déflationniste

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Si certains analystes s’accordent pour dire que le présent environnement économique débouchera inévitablement sur une déflation, ils ne sont pas forcément d’accord pour mettre en avant le principal bénéficiaire d’une déflation majeure : cash, obligations du gouvernement ou or ?

 

Certains pensent que l’or performerait extrêmement bien si une déflation majeure se produisait aujourd’hui, alors que d’autres pensent que l’or retiendrait au mieux son pouvoir d’achat. Durant une déflation, il y a une fuite vers le cash, qui prend de la valeur, alors que le prix de tous les autres actifs baisse. Mais l’or est encore meilleur que le cash étant donné que c’est la seule monnaie sur laquelle ne repose aucune dette, et qui ne court aucun risque de faillite.

 

Lors de la Grande Dépression des années 30, l’or et les actions de sociétés minières aurifères avaient extrêmement bien performé suite à la dévaluation de 41% du dollar vis-à-vis de l’or. En termes de pouvoir d’achat, l’or avait, en réalité, augmenté de près de 100% durant la plus grande déflation de l’histoire américaine.

 

Il y avait beaucoup moins d’actions de mines d’or à l’époque, mais si on prend l’exemple de Homestake Mining, le plus grand producteur d’or d’Amérique du nord, son cours était passé d’un creux de $65 en 1929, à un sommet de $544 en 1936, pour une hausse de +736%. Et le dividende passait de $7 par action en 1929, à $56 en 1935, soit plus de 10% de dividende par année. Une autre grande société, Dome Mines, était passée de $6 en 1929, à $61 en 1936, réalisant une performance de +916%. Pendant ce temps, l’indice Dow Jones des plus grandes sociétés américaines perdait jusqu’à 89% de sa valeur durant la pire période de l’histoire pour les actions.

 

 

 

Une allocation de 15% dans Homestake Mining aurait couvert toutes les pertes d’un portefeuille investi en actions durant les pires moments de la Grande Dépression aux Etats-Unis. Et de 1929 à 1940, un portefeuille avec 15% sur Homestake et 85% sur le Dow Jones, n’aurait perdu que 1%, contre une perte de -45% pour un portefeuille indexé à 100% sur le Dow.

 

La pyramide inversée de John Exter montre l’or comme meilleur placement possible durant une déflation, étant donné sa grande liquidité. L’immobilier, par nature peu liquide,  serait un très mauvais placement. Après l’or viendraient : le cash, les Bons du Trésor US, et les obligations du gouvernement US. Pour un Européen, il serait plus prudent d’acheter des obligations de son propre gouvernement, étant donné les risques de change sur la monnaie.

 

 

L’or offre une bonne valeur refuge lors d’une déflation sévère, mais offre encore de meilleures possibilités de gains en cas de forte inflation, car son prix augmente beaucoup plus vite que l’inflation lorsque les investisseurs commencent à l’anticiper.

 

 

L’or est le seul actif à offrir un refuge à la fois contre l’inflation et la déflation.

 

 

 

 

 

Léonard SARTONI

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