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Ces biocarburants de 3ème génération...

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En ce qui concerne les technologies permettant de produire des biocarburants, c'est-à-dire des carburants d'origine non fossile issus de la biomasse, on a coutume de les différencier par "génération". Les agro-carburants actuels, qui existent depuis près d'un siècle, produits à partir de cultures destinées logiquement à l'alimentation représentent la technologie de 1ère génération, et suscitent l'ire des écologistes car elle impacte les stocks de nourriture.

La deuxième génération de biocarburants est venue régler ce problème car ils sont produits à partir de sources végétales non alimentaires (les tiges ou les feuilles par exemple). Cette technique démarre tout juste à l'échelle industrielle après des années de recherche et développement. Bien que plus chère, elle a un meilleur rendement, et permet de trouver un débouché économique aux déchets agricoles ou forestiers qui n'étaient jusqu'ici pas ou peu utilisés. Cette filière va connaître un développement très rapide dans les années qui viennent.

Mais, ce qui suscite le plus d'attention, c'est la technologie d'après. La troisième génération de biocarburants produits à partir de microalgues. En effet, certaines espèces d'algues sont naturellement riches en huile, l'idée est donc de cultiver des quantités massives d'algues pour produire du carburant. Pour y parvenir, il faut juste de l'énergie solaire, de l'eau et du CO2. En couplant un centre de production d'algues avec une usine émettant du CO2, il serait possible de trouver une utilité à ce gaz plutôt que de le rejeter dans l'atmosphère. De nombreux prototypes ont été mis en place récemment aux USA, en Espagne et en Allemagne aussi.

 


Le problème majeur de cette technologie est évidemment son coût. A 10 euros le litre hors taxe, la troisième génération reste totalement inabordable. De plus, à l'heure actuelle, l'énergie mise en oeuvre pour produire le biopétrole est supérieure à l'énergie que l'on peut espérer obtenir lors de sa combustion. Sans même parler des autres difficultés, comme le risque de prolifération (certains prototypes utilisent des algues OGM afin d'augmenter le rendement), les besoins énormes en eau ou le manque de surface disponible. Pour plus d'informations à ce sujet.

Cependant, la plupart des scientifiques estiment que ces obstacles devraient pouvoir être levés après 2020, date à laquelle une production industrielle rentable est envisageable. A moyen terme, nous pourrions donc disposés de grandes quantités de pétrole, qui plus est neutres sur le plan des émissions de gaz à effet de serre. Quoiqu'il en soit, vu les sommes colossales investies par les compagnies pétro-chimiques pour développer cette technologie, on peut être sûrs qu'il ne s'agit pas là d'une promesse illusoire. Ces entreprises-là dépensent rarement leur argent pour rien...

 

Aymeric PONTIER 

Source : http://aymericpontier.blogspot.com/2011/07/focus-sur-les-biocarburants-de-3eme.html/les-depenses-de-protection-de.html

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