Si on regarde sur un siècle la corrélation entre les taux d'intérêts réels et les dividendes + buy back, on découvre rapidement que les actions cotent chères quand elles rapportent plus que les taux réels (dont on a déduit l'inflation)
En 2008, les TIPS, taux à 5 ans nets d'inflation rapportaient entre 3 et 4.5%

Alors qu'en 2020, la rente obligataire vaut tout simplement 0% donc par conséquence, la rente action est obligatoirement chère car unique solution pour les investisseurs.

La courbe bleue du TIPS est à 0% en 2020 et ce, depuis 6 mois. Mais en réalité, elle est flat sans rendement depuis 9 ans.
Et quand la courbe du TIPS a touché les 0 vers 2012, les actions américaines ont attaqué le plus grand marché haussier de l'histoire.

Actuellement nous avons affaire à un évènement conjoncturel médical et politique qui va impacter l'économie et non un évènement de crédit en suroffre comme en 2008, donc un évènement structurel.
La situation est grave et le pire est probablement devant nous.
Mais .... méfiance... les ratios de crise du passé ne peuvent pas être les mêmes vu que le rendement obligataire dès le départ était faussé et truque la valo des actions.
Certes les dividendes actions vont chuter et la rente action va baisser fortement, rejoignant la rente obligataire. JP MORGAN a chiffré à 2 trimestres à -3% en terme de PIB.
Mais on le voit en Chine qui redémarre la vie après 2 mois en lockdown... les gens vont reconsommer. L'économie va repartir. La rente obligataire elle ne repartira pas.
Ou alors seul scénario possible différent de la situation actuelle, les banques centrales perdent le contrôle des taux dans l'impact économique du corona virus. Et Loic Abadie a raison. Les taux remontent !
Si le rendement obligataire remonte en réel, alors là, c'est du -70% qui nous attend et une décennie entière d'épargne qui va sauter...
Charles Dereeper