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Jean Christophe Bataille

Jean Christophe Bataille

Je suis le chroniqueur économique et financier : http://futures-trading.fr/

Mes faits d'armes : avoir conseillé d'investir largement sur le marché boursier en mars 2009 alors que le CAC 40 était à 2500 et avoir prévu le délitement actuel des monnaies.

J'anticipe une sortie de la crise actuelle par la stagflation."

Le Quantitative Easing européen décrypté

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La BCE doit prochainement statuer sur la mise en œuvre de mesures non conventionnelles dans la zone Euro. La probabilité d’une annonce positive dès la prochaine conférence de l’institution a beaucoup augmenté depuis que les derniers chiffres de l’inflation sont devenus négatifs dans la zone Euro. Rappelons en effet que la seule mission de la BCE est d’assurer une progression des prix à la consommation de 2 %. Elle a, avec le retard pris jusqu’à présent, déjà failli à sa mission. Si, comme beaucoup d’analystes le pensent, un Quantitative Easing européen va probablement être lancé, il existe encore beaucoup d’interrogations sur ses modalités.

La première inconnue est sa taille. Entre 500 milliard d’euros et 3000 milliard d’euros, il y a une belle différence qui influencera fortement le marché des devises et la parité EUR USD. Les allemands sont certainement plus favorables à un développement progressif qu’à une montée en charge trop rapide. Le risque d’une monétisation lente est de ne pas obtenir un choc inflationniste suffisant.

La deuxième est sa forme. Est-ce que pour atténuer les craintes des pays d’Europe du nord, l’achat d’obligations souveraines sera réalisé par les Banques centrales nationales, avec recours sur les États ? Auquel cas, il n’y aura plus mutualisation de la dette et la monétisation perd beaucoup de son poids. En effet, on voit mal la Grèce garantir sa dette.

La troisième concerne l’origine des titres achetés. Si les d’achats d’obligations sont réalisés par la BCE, les effets du Quantitative Easing seraient bien sûr maximum s’ils concernaient prioritairement les pays en difficulté, concept dont l’Allemagne semble très éloignée … Il est plutôt envisagé de racheter des obligations souveraines en proportion de la participation de chacun des États membres dans le capital de la banque centrale.

La quatrième enfin touche à la qualité des obligations acquises par les institutions monétaires. S’agit-il uniquement d’Investissements Grades ? Dans ce cas, l’action de la banque centrale ramènerait leurs taux de rendement à zéro ou en territoire négatif, dans l’espoir que cela pousse les investisseurs vers les dettes souveraines plus risquées ou vers les obligations d’entreprises.

Les réponses à ces nombreuses questions vont évidemment impacter les cours de l’Euro mais aussi les marchés actions de la zone qui devraient être plus ou moins dopés en fonction des décisions qui vont être prises par le conseil des gouverneurs.

Rendez vous donc le 22 janvier ! D’ici là, un certain nombre d’indiscrétions devraient circuler et influencer les prix …

Bons trades !
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