Vous n'êtes pas membre (devenir membre) ou pas connecté (se connecter)
Jean Christophe Bataille

Jean Christophe Bataille

Je suis le chroniqueur économique et financier : http://futures-trading.fr/

Mes faits d'armes : avoir conseillé d'investir largement sur le marché boursier en mars 2009 alors que le CAC 40 était à 2500 et avoir prévu le délitement actuel des monnaies.

J'anticipe une sortie de la crise actuelle par la stagflation."

Point économique et financier Novembre 2015

Audience de l'article : 1745 lectures
Nombre de commentaires : 0 réactions
Mario Draghi
Analyse économique et financière

La stabilisation financière n’est pas acquise en particulier en Europe où la faiblesse des rendements fragilise les banques qui ont du mal à matérialiser leur marge. Les assureurs sont sous l’épée de Damoclès de la chute des rendements des fonds en euros et de ses conséquences futures. J’ai déjà dit combien ces fonds n’ont aucun intérêt pour l’épargnant.

De façon plus globale, les taux auraient besoin d’être remontés rapidement aux USA et les allemands souhaiteraient dans ce contexte que la BCE ne desserre plus sa politique monétaire. Pour maintenir l’inflation dans la trajectoire de sa cible, je suis personnellement favorable à une nouvelle action de la BCE en décembre. Mais celle-ci doit s’orienter vers une augmentation des achats d’actifs et un maintien des taux à leur niveau actuel en Europe. Les taux négatifs ont un effet délétère sur le bilan des banques et des assureurs européens, alors que l’élargissement du bilan de la BCE le positive. Cela exige donc beaucoup de prudence sur la baisse des taux, d’autant que celle-ci peut créer des trappes à liquidités.

Notons enfin qu’on ne connait pas totalement la réalité de la quantité d’actifs toxiques encore présents dans le système bancaire européen. C’est une incertitude de plus qui justifie la plus grande vigilance de la part de la BCE malgré l’instauration de l’union bancaire et l’augmentation des ratios prudentiels. La BCE devra faire les bons choix …

Trading

Sur le plan du taux de change EUR USD, les commerciaux et les investisseurs étrangers couvrent à nouveau leurs achats d’actifs en Europe en shortant EUR USD devant les perspectives de divergence monétaire et de hausse du dollar. Les derniers NFP ont relancé les craintes d’appréciation de la monnaie américaine dans les échanges commerciaux. Cette hausse bénéficie d’un effet multiplicateur car elle est également alimentée par les large traders.

C’est un signe que les politiques monétaires s’écartent à nouveau des deux cotés de l’atlantique, et cela montre que l’euro est à nouveau une monnaie de financement. L’euro augmenterait donc avec le risk sentiment. C’est le seul aléa de notre suivi de tendance. La montée brutale de la volatilité impacterait immédiatement notre trade baissier sur EUR USD et devrait nous obliger à sortir. Sinon, je ne vois pas pour l’instant de raison de quitter le navire de la tendance baissière en base hebdomadaire.
Poster un commentaire