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Thibault Doidy de Kerguelen

Thibault Doidy de Kerguelen

Je suis président de la Compagnie Financière et Patrimoniale de Normandie. Vous pouvez me suivre sur mon site http://maviemonargent.info/

Matra abandonne toute velléité industrielle

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Easybike, petit producteur français de vélos électriques reprend l'activité concurrente de Matra-Lagardère

Lagardère a choisi un petit industriel français pour ses vélos. Easybike veut transférer la production vers son usine en construction à Saint-Lô en 2015.

Bien qu'embryonnaire, le marché des vélos à assistance électrique est déjà en phase de consolidation. La société parisienne Easybike est entrée en négociations exclusives avec Lagardère pour l'acquisition des vélos électriques Matra, qui sont assemblés dans son usine de Romorantin (Loir-et-Cher). La lettre d'intention reste valable jusqu'au 30 novembre. « La gamme sportive et technique de Matra compléterait notre offre », indique Easybike, une PME fondée en 2005 par Grégory Trebaol. Cette société parisienne de 30 salariés, dont le siège est au Bourget (Seine-Saint-Denis), connaît une croissance forte sur le segment des vélos électriques grand public, avec 14 millions de ventes en 2013 (contre 10,5 en 2013). Mais seuls 1.500 sur 20.000 deux-roues sont produits à Saint-Lô (Manche).

L'acquisition de la marque Solex en 2013 et la volonté du dirigeant de relocaliser la production en France lui avaient valu le soutien de l'Etat. L'agglomération de Saint-Lô a même investi 2,5 millions d'euros pour lui fournir une usine ; le chantier a démarré cet été.

Mise en service mi-2015

A terme, la nouvelle usine (qui doit être mise en service mi-2015) permettra d'assembler entre 40.000 et 60.000 vélos. Du côté de Matra Manufacturing Services (MMS), la dernière activité industrielle du groupe Lagardère, les salariés sont « sous le choc ». Easybike veut transférer la production de vélos dans cette usine. La PME devrait conserver 50 postes sur 90, dont le bureau d'études de quatre personnes qui est au siège de MMS à Elancourt (Yvelines). « Il serait regroupé avec celui d'Easybike sur un site en région parisienne », assure Michel Caillon, président de MMS.

A lire aussi : Cas d'école : ces PME qui ont des « géants » pour clients

Matra, qui a assemblé 8.000 vélos électriques à Romorantin l'an passé, a enregistré 18 millions d'euros de chiffre d'affaires, et des pertes conséquentes - dues en partie à une provision pour solder les plans sociaux de 2002 et 2003, à l'époque de l'arrêt de la production automobile. « La résolution de ce conflit restera chez Lagardère », dit Michel Caillon. MMS conservera l'activité de pièces de rechange des voitures Renault Avantime et Espace. Mais celle-ci est vouée à disparaître, les derniers Renault Espace étant sortis des chaînes en 2002.

Reste un point en suspens. Matra a dépensé plus de 1,5 million dans l'acquisition et la mise au point d'une nouvelle batterie haute densité, en partenariat avec une société américaine, AllCell. Or, Easybike dispose d'un contrat en direct avec Samsung et n'a donc pas besoin de cette technologie, que Matra n'a jamais commencé à produire.

Source: business.lesechos.fr

Commentaire de Thibault Doidy de Kerguelen:

Il s’est vendu l’an passé en France plus de vélos assistés que de vélos traditionnels. La naissance d’un poids lourd français dans ce domaine est une plutôt bonne nouvelle. Une affaire à suivre, donc, surtout dans la perspective d’une éventuelle introduction.

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